Une délégation algérienne conduite par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel prendra part à la 5e conférence ministérielle du Dialogue des 5+5 sur la migration en Méditerranée occidentale, prévue à Algesiras (Espagne) les 12 et 13 décembre. Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la conférence d'Algésiras qui intervient après celles organisées consécutivement à Tunis (2002), Rabat (2003), Alger (2004) et Paris (2005), se tient, dans un contexte international caractérisé par "une prise de conscience, de plus en plus affirmée, par la communauté internationale, de la nécessité de traiter les problèmes de la migration dans le cadre d'une approche globale, basée principalement sur le développement". Cette approche a été "constamment défendue" par l'Algérie, notamment à l'occasion du Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement, tenu à New York, sous l'égide de l'ONU, les 14 et 15 septembre 2006. La conférence d'Algésiras intervient, en outre, dans un contexte régional marqué par la "recrudescence des flux migratoires irréguliers engendrant des drames humains", interpellant la communauté internationale et les pays de la Méditerranée occidentale en particulier, afin de dégager des "actions concrètes" dans le cadre d'une "démarche concertée", a-t-on ajouté. Ainsi, les pays membres du Forum des 5+5 mettront à profit cette rencontre pour "approfondir" le dialogue autour de questions liées notamment à la gestion concertée des flux migratoires, à l'intégration des migrants dans les sociétés d'accueil et aux avantages économiques de la migration pour les pays d'origine. M. Messahel interviendra au cours de cette conférence pour rappeler "l'urgence de traiter les questions migratoires dans le cadre d'une approche globale, équilibrée et intégrée, prenant en considération, tout à la fois, le lien entre migration et développement".Il aura également à traiter des thèmes liés à la "promotion des droits de migrants, légalement établis dans les pays d'accueil, la libre circulation des personnes par la facilitation de procédures de délivrance de visas pour promouvoir les échanges humains, le phénomène de la fuite des cerveaux et, bien entendu, la problématique des flux migratoires irréguliers dans la région". L'Algérie, à la fois pays d'origine, de transit et de destination de flux migratoires, est concernée au même titre que les autres pays de la région, par la lutte contre l'immigration clandestine. Pour le MAE, notre pays reste, cependant, "conscient" des limites de l'approche sécuritaire pour traiter durablement ce phénomène, d'où la nécessitéd'"explorer de nouvelles pistes favorisant le développement authentique des régions à fort potentiel migratoire".Pour ce faire, elle préconise la mise en place d'un partenariat "mutuellement bénéfique, privilégiant l'investissement productif, créateur d'emplois pour les jeunes".