Entretiens algéro-turcs Les exportations algériennes se sont élevées à 1,96 milliard de dollars alors que les importations ont été de près de 4 milliards de dollars, soit un déficit de plus de 45% par rapport à 2016. Dans son discours d'ouverture des travaux du Forum algéro-turc des hommes d'affaires organisé hier à Alger et où était présent le Premier ministre, Ahmed Ouyahia accompagné de trois ministres, le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu que «nos deux pays ont tout à gagner en renforçant leurs relations commerciales». C'est pour lui «faisable car nos deux pays sont disposés à nouer des relations d'excellence». A l'adresse des nombreux hommes d'affaires turcs présent à ce forum, il les a exhortés à venir investir en force, lors de ce forum «à partir du moment où l'Algérie est un pays méditerranéen et de l'Afrique où règne une stabilité politique et économique, deux facteurs incitatifs pour y investir», leur a-t-il souligné. Et d'ajouter dans ce sens: «Compte tenu du fait que l'Algérie offre d'importantes et diverses opportunités d'investissement, je vous demande donc de penser à développer des activités dans ce pays frère.» Comme il leur a fait savoir que le président de la République algérienne et lui-même ne ménageront aucun effort «pour augmenter le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et le faire passer de 3,5 milliards USD actuellement à 5 milliards USD dans les plus brefs délais, puis à 10 milliards USD dans une seconde étape». De son côté, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a rappelé au parterre nourri de participants à ce forum qu'«en matière d'investissements enregistrés en 2017 auprès de l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi), la Turquie a occupé la première place des investissements mixtes hors hydrocarbures en termes de nombre et de montant de projets avec plus de 20 projets d'investissements d'un montant global de plus de 200 milliards de DA devant générer près de 6000 emplois. Par ailleurs, les échanges commerciaux algéro-turcs ont également connu un certain essor pour s'établir à près de 4 milliards de dollars en 2017». Le Premier ministre a, par ailleurs, indiqué à l'assistance que le président de la République «espère que les relations économiques entre les deux pays se diversifient et non pas se limiter à deux ou trois secteurs d'activités industrielles». Notons qu'auparavant les hommes d'affaires turcs ont pris connaissance et de façon très claire des opportunité d'affaires et d'investissements en Algérie. Une présentation faite par le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement, Abdelkrim Mansouri, suivie des interventions du président de la Chambre de commerce et de l'industrie, Mohamed Laïd Benamor, et du président du Conseil des relations économiques étrangères de Turquie, Nail Oplak. Chacun de ces deux responsables a mis en exergue les avantages à tirer dans les relations économiques des deux pays. Retenons que plus de 200 hommes d'affaires des deux pays, activant dans plusieurs secteurs (industrie du textile, agroalimentaire, pétrochimie, électronique, électroménager...), ont pris part à cette rencontre. Durant ce forum des rencontres «B to B», qui se sont tenues et qui ont permis des prises de contact et d'échanges, histoire de prospecter les opportunités de partenariat. Rappelons que l'Algérie et la Turquie ont signé lundi dernier, premier jour de la visite en Algérie du président turc, sept accords de partenariat et de coopération et mémorandums d'entente, des accords signés en présence du président turc et de Ahmed Ouyahia, ces accords concernent les secteurs des hydrocarbures, l'agriculture, le tourisme, l'enseignement supérieur, la diplomatie et la culture. Faut-il enfin souligner que si les échanges commerciaux algéro-turcs ont connu un certain essor pour s'établir à près de 4 milliards de dollars en 2017, c'est toujours en faveur de la Turquie puisque les exportations algériennes se sont élevées à 1,96 milliard de dollars alors que les importations ont été de près de 4 milliards de dollars, soit un déficit de plus de 45% par rapport à 2016.