Le président de l'APC, M. Chihati Rabah, a présenté, hier, sa démission devant les membres de l'assemblée qu'il a convoquée à cet effet. Selon des sources officielles, M. Chihati n'a, toutefois, donné aucune explication sur les raisons ayant motivé cette démission, venue conforter certains dans leurs appréhensions. Les citoyens s'interrogent ainsi sur cette décision : est-ce suite aux enquêtes diligentées, à une pression ou pour d'autres motifs? Depuis quelques mois, et à l'approche des échéances électorales, le point d'orgue chez les citoyens de la ville de Bouira reste, et de loin, le secret qui entoure l'APC. Comme nous l'avions rapporté dans une de nos précédentes éditions, la commune du chef-lieu de wilaya figurait parmi les 23 APC douteuses pour lesquelles la justice avait été saisie, suite à des soupçons inhérents à leur gestion. Le report, par trois fois, de l'Assemblée, à laquelle beaucoup de personnes voulaient assister, a ajouté du suspense à la situation. L'APC de Bouira, à majorité RND, avait commencé à perdre de sa crédibilité depuis le départ d'un de ses membres au profit du FFS. Le choix de M.Chihati à la tête de l'exécutif avait suscité la grogne des citoyens. Après 4 ans de gestion, l'intéressé ne fera plus l'unanimité même au sein de l'Assemblée. Son entourage direct n'adhérera plus à toutes ses décisions. Du côté des partis siégeant à l'APC, c'est «le silence radio». Le RND, le FFS, le RCD, le MSP ou encore le FLN n'ont pas commenté la décision du maire de claquer la porte. Le wali aura, dans les prochains jours, à entériner ou à refuser la volonté du président de l'APC.