Le Front de Libération nationale de Béjaïa se réanime. La nécessité d'établir le bilan des quatre années de mandatures du président de la République Abdelaziz Bouteflika fait bouger les cadres du parti, qui, de réunion en réunion, s'activent sur fond d'une remobilisation qui n'a de valeur que celle de la préparation des prochaines échéances électorales, dont la présidentielle de 2019. Les deux mouhafadhas de Béjaïa s'animent et leurs QG ne désemplissent pas. Une sorte de retrouvailles entre militants sur fond d'un débat autour des réalisations locales entrant dans le cadre d'un bilan portant sur les réalisations du parti au niveau des communes dont il a, ou avait les commandes durant cette période en question. Sous l'impulsion des deux mouhafedhs, Abdelhamid Mérouani qui est aussi membre du comité central du FLN et Saâdi Djeroud qui dirige la mouhafadha de la vallée de la Soummam, des conclaves se multiplient avec les élus locaux, les députés et les cadres du parti. Autant de moments de concertation, qui traduisent la tradition du parti localement. Une manière aussi d'effacer les malentendus nés des précédents rendez-vous électoraux pour asseoir une véritable entente à même d'affronter l'avenir dans un état d'esprit serein. «Le chef de groupe parlementaire du parti, Saïd Lakhdari, s'est déplacé récemment pour présider la réunion de l'installation de la commission de wilaya, qui aura pour mission d'établir et de défendre le bilan du président de la République», nous a expliqué hier, le mouhafedh de Béjaïa, rencontré au siège du parti au chef-lieu de la wilaya. Composée de députés et des deux mouhafedhs, cette commission «aura à établir dans un premier temps le bilan du président de la République puis de le défendre devant l'opinion publique», précisait Abdelhamid Merouani en marge d'une seconde réunion à laquelle ont pris part de nouveaux militants qui ont rejoint le parti à la faveur des dernières élections locales. «Notre parti se rajeunit de plus en plus par l'arrivée de jeunes cadres qui aspirent développer leurs compétences dans l'intérêt de la région au sein de notre parti», explique Saâdi Djeroud. Pour ce faire, il est impératif d'acquérir une expérience et «l'occasion de la concertation sur le bilan du président de la République est une opportunité que ces jeunes militants ne veulent aucunement rater», souligne Kamel, un jeune militant fraîchement sorti de l'université. Ecouter les rapports des différentes communes de la wilaya, assister aux débats contradictoires sur tout ce qui est en rapport avec la vie politique locale et nationale sont autant de centres d'intérêt qui semblent animer les militants auxquels d'anciens cadres prêtent allègrement l'oreille. «Les jeunes accordent beaucoup d'intérêt à la vie politique du pays.» Il est de notre devoir de les accompagner pour réussir la relève qui doit nécessairement arriver. C'est le propre de toute une vie», juge le mouhafedh de Béjaïa, au demeurant très sollicité à chaque rendez-vous. D'autres réunions de concertation sont au programme dans les jours à venir. Béjaïa doit être au rendez-vous national. Le parti doit ficeler le bilan en question. La sérénité avec laquelle les réunions se tiennent, atteste à elle seule d'une cohésion à toute épreuve en mesure de permettre au parti de renforcer sa présence sur l'échiquier politique local, dont la déperdition a été clairement établie lors du précédent scrutin des locales de novembre 2017.