Les élus et cadres du Front de libération nationale de Béjaïa ont décidé, hier, à l'issue d'une assemblée générale, de mettre de côté leurs tiraillements liés essentiellement à la situation organique locale, pour se consacrer totalement à l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Lors de ce rendez-vous tenu à la mouhafadha de Béjaïa plus de 250 personnes présentes se sont montrées prêtes par mener la bataille électorale «contre le boycott et faire triompher le candidat Abdelaziz Bouteflika», comme ont tenu à le préciser Abdelaziz Djouhri, Benouar et Djaâfri respectivement membre du conseil national du parti, ex-ministre et député. Venus spécialement d'Alger, les trois responsables étaient munis d'une instruction du secrétaire général Belkhadem pour installer la commission de wilaya. C'est chose faite depuis hier. Cette commission comprend les 26 membres de la coordination provisoire à la tête du parti localement, les députés, les sénateurs, le chef du groupe APW, les représentants d'associations et d'organisations. «Cette commission travaillera de pair avec le directoire du candidat, l'Alliance présidentielle», ont rassuré les superviseurs dans un point de presse tout en soutenant que «le parti aura son propre programme de campagne». Il s'agit «d'élever le taux de participation, de faire triompher le candidat du parti avec le maximum de voix et de profiter de cette campagne électorale pour renforcer les rangs du parti». «C'est une opportunité pour resserrer les rangs et préparer les prochaines échéances électorales», a-t-on souligné encore. Comme d'habitude, les vieux démons, qui habitent le parti, ont ressurgi pour la circonstance. La séance a failli être levée plusieurs fois lorsque certains militants remettaient sur le tapis les problèmes organiques qui remontent à 2005. Bourouih parlera «d'isolement de la wilaya», allusion à l'absence de visite présidentielle depuis 10 ans. Djerroud recentre les débats sur l'organique. D'autres militants monteront au créneau pour abonder dans le même sens avant que n'interviennent, Merouani de la kasma de Béjaïa mettant au défi les uns et les autres de s'organiser chez eux d'abord pour avoir droit à la parole. Plus de trois heures de débats parfois houleux pour aboutir à l'annonce de la commission que certains contestent et d'autres soutiennent à l'image de Djazouli et bien d'autres. Tous ont insisté pour que le président de la République fasse une visite à Béjaïa. Ainsi va la vie au sein du parti FLN de Béjaïa et comme à chaque grand rendez-vous, il est fort à croire que la campagne aura lieu même si cela se fera dans la division. Les échéances précédentes nous l'ont confirmée. Le seul lien, devons-nous conclure, reste «l'entente autour de la nécessité de se battre pour le candidat Bouteflika».