La réalisation de ces projets est en cours de discussions avec Sonatrach. Le groupe Sonatrach mène actuellement des discussions avec trois partenaires étrangers technologues pour la réalisation en partenariat de cinq projets pétrochimiques, a déclaré mardi dernier son P-DG, Abdelmoumene Ould Kaddour. «Le groupe Sonatrach est en train de travailler dessus avec le français Total et l'italien ENI, ainsi qu'avec un partenaire turc, et d'ici la fin de l'année en cours, nous allons aboutir à des résultats concrets dans ce cadre», a détaillé Ould Kaddour qui s'exprimait ainsi à l'issue de la cérémonie de signature d'une convention pour la cession au groupe Sonatrach des parts du leader mondial dans les technologies de l'énergie et de l'automation, «ABB-Italie» laquelle détient 50% dans la Société algérienne de réalisation de projets industriels «Sarpi». Sonatrach avait conclu, en janvier 2017, un protocole d`entente avec la société italienne Versalis (filiale à 100% du groupe italien ENI) pour la réalisation d`études relatives à des projets pétrochimiques. Ce protocole porte sur les études de faisabilité de réalisation de complexes pétrochimiques en Algérie, et le renforcement de la coopération entre les deux sociétés dans le domaine. En avril 2017, Sonatrach et la compagnie française Total avaient signé un accord permettant, entre autres, d'élargir la coopération entre les deux parties dans la pétrochimie. A signaler que Ould Kaddour, avait dévoilé, en juillet dernier lors d'une visite à Gassi Touil, qu'il existe «un programme de développement de la pétrochimie en cours de maturation qui commencera à prendre forme au début de l'année 2018». La réalisation de l'ensemble des projets menés par Sonatrach devrait porter la capacité de raffinage à 50 millions de tonnes et permettre de couvrir les besoins du marché national en produits pétroliers à l'horizon 2040, selon Ould Kaddour. Ces projets structurants sont le «Revamping» des satellites sud de Hassi Messaoud, qui devrait apporter en sus jusqu'à 2 millions de tonnes de pétrole par an à partir de 2019. Les divers accords «majeurs», signés ces dernières années par Sonatrach, portent, notamment sur la «prolongation de la durée des partenariats» mais aussi sur «l'élargissement de la coopération à de nouveaux domaines comme la pétrochimie, le raffinage et les énergies renouvelables». Il est opportun de rappeler la décision du conseil d'administration de Sonatrach de recourir aux banques algériennes afin de financer plusieurs de ses projets pétrochimiques qui seront réalisés en partenariat avec des compagnies étrangères. Il s'agit de l'usine de déshydrogénation du propane et production du polypropylène, ainsi que du complexe de production de méthanol et dérivés à Arzew, l'usine de production de l'acide téréphtalique purifié et de polyéthylène téréphtalate à Skikda ainsi que d'un complexe de fabrication de pneus à Bouira. En plus du complexe vapocraqueur de Total, le programme de développement 2018-2022 de Sonatrach prévoit trois autres unités industrielles qui seront réalisées en effort propre, à savoir celle de production de l'éthylène et l'unité de production de l'alkylbenzène linéaire à Skikda et l'unité de production du Méthyl Tert-Butyl éther (Mtbe) à Arzew. Ces nouveaux paramètres de partenariat, interviennent alors que Sonatrach a récemment annoncé d'importantes découvertes, notamment d'un gisement gazier dans le bassin d'Illizi et de 13 autres découvertes d'hydrocarbures. Ces dernières ont été mises en évidence sur les bassins de Berkine, Illizi, autour des gisements satellites de Hassi Messaoud et Hassi R'mel, ainsi que sur le bassin du Gourara dans le Sud-Ouest.