Le Canada a «notifié» officiellement vendredi les Nations unies de son «intérêt» à participer à la mission de maintien de la paix au Mali, et enverra des troupes et des hélicoptères dans ce pays d'ici l'automne, a indiqué une source gouvernementale aux médias. Les détails sur les effectifs envoyés par le Canada, dont ce sera la première mission militaire en Afrique depuis le Rwanda (1994), seront donnés par le ministre de la Défense demain, a ajouté la même source. Le Premier ministre Justin Trudeau s'est entretenu vendredi sur le sujet avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, dont les armées participent à la force de l'ONU de maintien de la paix au Mali, la Minusma. «D'autres alliés» seront consultés «dans les jours à venir». «Le Mali est un endroit important où l'on collabore depuis longtemps», a expliqué ce responsable canadien, soulignant que «tout le monde a intérêt à participer à renforcer la sécurité dans le Sahel». L'armée canadienne enverra des soldats, des policiers et des hélicoptères sous commandement de la Minusma «autour de l'été ou de l'automne», a poursuivi cette source officielle. Elle agira dans un rôle «de soutien logistique et d'assistance», de manière «temporaire», avec l'intention d'être relevée après 12 mois. «Plus de femmes, de soldats et de policières, vont être déployées», conformément à la politique du gouvernement libéral de M. Trudeau. «Les études montrent que les missions avec plus de femmes sont plus efficaces», a noté cette source. Le retour des Casques bleus en Afrique répond à un engagement de campagne de Justin Trudeau qui s'était fait élire en octobre 2015, avec la promesse notamment de réengager le Canada dans les missions de paix des Nations unies.