Nombreux sont les citoyens qui hésitent encore à franchir le seuil d'une clinique pour faire vacciner leurs enfants Le nombre de personnes vaccinées connaît une très timide avancée. Les chiffres à ce propos sont qualifiés d'insuffisants. Le virus de la rougeole continue de progresser, alors que plus d'une vingtaine de wilayas sont touchées par la maladie, l'on recense 4 181 cas de rougeole enregistrés jusqu'à samedi dernier. Ce bilan est établi par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui déplore 6 cas de décès depuis l'apparition de cette maladie dont 4 à El Oued, un à Ouargla et un autre à Biskra. Les wilayas d'El Oued, Ouargla et, à un degré moindre, Biskra sont les plus touchées par la maladie. Le «non-respect du calendrier de vaccination» est à l'origine de l'expansion de cette affection qui touche une bonne partie du territoire national, ont alerté des responsables, à l'instar de l'inspecteur général au ministère de la Santé, Omar Beredjouane, qui a évoqué un taux de vaccination en deçà des attentes de son département, car n'ayant pas dépassé les 45%, l'année dernière. En effet, en termes de vaccinations, le bilan du ministère de la Santé indique que 259 000 personnes ont été vaccinées jusqu'à samedi dernier. Pour rappel, le ministère de la Santé a dépêché un groupe de spécialistes dans les deux wilayas les plus touchées pour apporter l'appui nécessaire et éviter «une pandémie», avait déclaré, le docteur Djamel Fourar, de la direction de la prévention et de la promotion de la santé au ministère. L'on avait par ailleurs, démenti l'enregistrement de décès dus à la rougeole, dans la wilaya de Tamanrasset. Ces cas de rougeole sont dus à «la réticence des parents à faire vacciner leurs enfants», a-t-il expliqué, soulignant que l'état d'alerte est déclenché par les autorités publiques dans le cas où cinq cas sont enregistrés dans une région. Le même responsable avait appelé, dans ce sens, les citoyens à se rapprocher des établissements de santé publique de proximité, Epsp, pour faire vacciner leurs enfants. Les autorités sanitaires n'ont de cesse de rappeler que seule la vaccination peut stopper la progression du virus. Le nombre de personnes vaccinées connaît une très timide avancée. Les chiffres, à ce propos, sont qualifiés d'insuffisants. L'on rassure également les Algériens concernant la qualité du vaccin, en soulignant que ce dernier est «conforme aux normes internationales». Toutefois, nombreux sont les citoyens qui hésitent encore à franchir le seuil d'une clinique pour faire vacciner leurs enfants.