Cette opération s'est déroulée dans une ambiance stressante et avec un sentiment de malaise. Comme prévu, l'ouverture des plis de l'avis d'appel d'offres national, relatif aux offres présentées suite à l'avis de mise en adjudication concernant la dotation de l'ensemble des communes de la wilaya d'Alger en mobilier urbain et de redevances annuelles, s'est déroulée hier au siège de la wilaya d'Alger. Au départ 13 opérateurs et entreprises agissant dans le domaine de la publicité ont répondu à l'avis de la manifestation d'intérêt lancé par la wilaya d'Alger. Cependant 9 seulement ont présenté leurs propositions à la commission ad hoc de wilaya. Selon certains soumissionnaires présents à cet événement, certaines entreprises n'ont pas les moyens pour supporter le coût de l'opération estimé à plus de 30 millions d'euros pour l'ensemble des communes d'Alger à savoir 51 qui renferment plus de 1500 sites. La consistance de la mise en adjudication concerne les espaces publicitaires sur une partie de l'espace abritant le mobilier urbain ainsi que les sites de substitution dans la commune recevant le mobilier urbain: sols, murs de clôture, façades d'immeubles, et autres cas où le mobilier urbain en question ne peut supporter de la publicité. Ainsi le cahier des charges, signé par les soumissionnaires intéressés, a pour objet de définir les conditions administratives, financières et techniques liées à la mise en adjudication des sites destinés à l'affichage publicitaire, en contrepartie les soumissionnaires qui ont présenté leurs offres doivent installer et entretenir l'ensemble du mobilier urbain à savoir les abribus, kiosques de vente, vespasiennes (toilettes publiques), potelets ( arrêts de bus), kiosques d'orientation et de communication, bancs publics, jardinières, fontaines publiques, corbeilles, colonnes-kiosque, bornes de protection et barrières de protection. Les opérateurs choisis s'acquitteront d'une redevance annuelle. Une marge de 15% de cette dernière sera attribuée aux APC touchées par cette opération, d'ailleurs les services des APC contribueront dans cette opération en prenant en charge l'entretien quotidien des toilettes publiques. Cependant pour toute détérioration jugée importante nécessitant un remplacement ou une grosse réparation, l'adjudicataire s'engage à prendre en charge les frais liés à cette opération. Cependant, il est à soulever que cette opération s'est déroulée dans une ambiance stressante et avec un sentiment de malaise notamment chez les représentants des APC qui avaient pronostiqué que leur commune ne serait pas touchée par ce projet. D'ailleurs nombre d'entre eux ont quitté la salle avant même la fin de cette opération. «Nous sommes des communes pauvres et nous ne serons jamais touchés par ce genre d'événement qui peut nous aider à confronter nos déficits financiers. C'est injuste. Ils auraient pu gérer autrement», nous dira un président d'APC, soutenu par les réclamations d'autres confrères. Inscrit en 2005, ce projet constitue un complément au vaste programme lancé en 2004 et qui prévoit la réhabilitation et le renouvellement de l'image de la capitale à travers une gestion coordonnée entre le public et le privé, selon le responsable de la wilaya qui a précisé que l'étude des offres sera bientôt effectuée pour arrêter la meilleure offre parmi celles retenues par la commission.