Le projet était toujours là avec ses tares qui n'en finissaient plus Maintenant que l'obstacle principal de la présence des locaux commerciaux a été levé, on peut sérieusement espérer que les délais de livraison de ce mégaprojet seront respectés. Maintenant que la principale contrainte qui gênait énormément l'avancée des travaux, a été levée, le projet d'échangeur des Quatre Chemins sera livré dans les délais. Il sera mis en service à la fin du mois d'avril prochain. Ce projet a beaucoup traîné dans le temps. Les travaux avançaient à pas de tortue eu égard aux conditions de leur exécution. Deux contraintes ont fait que la pose des différentes composantes des ponts se faisait délicatement. Le flux des usagers et les locaux commerciaux qui y sont implantés rendaient la moindre manoeuvre périlleuse. Maintenant que cette dernière contrainte a été levée après la démolition des locaux mardi dernier, la cadence des travaux va certainement s'accélérer dans les délais. Une évolution, qui a permis au premier responsable de la wilaya lors de la visite du chantier, de rappeler aux plus sceptiques, que le projet sera livré comme annoncé précédemment. Le chef de l'exécutif s'appuyait sur les engagements et les assurances fermes des entreprises impliquées dans la réalisation de ce projet, quant à la livraison de l'échangeur bien avant l'arrivée de la saison estivale. Ce projet structurant arrive à point nommé pour mettre fin à la situation d'engorgement que vit ce carrefour à longueur de journée. Ce carrefour, qui accueille les usagers provenant de la région est, de la vallée de la Soummam et de la grande cité urbaine Sidi Ali Labhar, est saturé dès le petit matin. Ajouté à l'activité commerciale que vit cet endroit, il faut plus d'une heure pour traverser ce carrefour. La démolition des 53 magasins, qui s'y trouvent gênant considérablement les mouvements des grues dans la pose des ponts géants en voussures, a été rendue nécessaire. Auparavant, il fallait trouver d'autres endroits pour réinstaller les commerçants. L'APC de Béjaïa a délocalisé les commerces d'alimentation générale et les petits ateliers des artisans au quartier dit l'Edimco, sur le boulevard Krim Belkacem. Quant aux bars et autres débits de boissons alcoolisées, ils éliront domicile à l'arrière-port, loin des habitations. Il est prévu de transformer l'endroit en espace vert pour offrir un aspect des plus agréables à l'entrée de la ville de Béjaïa. Jamais sans doute un ouvrage d'art n'a connu autant de problèmes que celui de l'échangeur des Quatre Chemins à Béjaïa. Prévu pour être livré avant le début de la saison estivale 2017, le projet connaît un ralentissement qui a fini par faire sortir le wali de Béjaïa de sa réserve. Lors d'une visite inopinée effectuée sur le chantier, le wali a constaté amèrement l'absence des ouvriers et par ricochet l'arrêt total des travaux. L'entreprise avait été maintes fois invitée «à faire l'effort nécessaire, en renforçant le chantier et en y injectant plus de moyens humains et matériels, et en modifiant le mécanisme de gestion». La multiplication des inspections au niveau du chantier et de programmation de séances de travail régulières avec le P-DG de l'Engoa, un planning d'interventions a été établi afin d'avoir une vision claire du projet et rattraper le retard. Il y a lieu de rappeler que l'Etat a consacré une enveloppe financière estimée à quatre milliards de dinars pour la réalisation d'un tel projet qui devrait désenclaver le chef-lieu de wilaya. L'échangeur des Quatre Chemins reste l'un des projets structurants, qui a le plus fait couler beaucoup d'encre après celui de la pénétrante autoroutière de Béjaïa... Ce projet structurant s'il en est, a accusé un retard avant même le début des travaux qui n'ont pu démarrer qu'au début de l'année 2012. C'était sous le règne du wali Hamou Ahmed Touhami, qui fut surpris par une opposition du groupe Sonatrach, stoppant net les travaux. L'Entreprise nationale des hydrocarbures avait estimé que l'ouvrage d'art empiétait sur le couloir de servitude de son pipeline. On réussira finalement à lever le blocage. Mais depuis, deux walis se sont succédé et le projet était toujours là avec ses tares qui n'en finissaient plus. Sous d'autres cieux, un projet similaire n'aurait pris que six mois de temps pour sa réalisation. La réussite des projets publics commence par l'organisation, la rigueur dans le suivi et des réunions hebdomadaires avec le respect du planning et du cahier des charges.