Des travaux qui durent Jamais sans doute un ouvrage d'art n'a connu autant de problèmes que celui de l'échangeur des Quatre Chemins à Béjaïa. Prévu pour être livré avant la fin de la saison estivale, le projet de réalisation de l'échangeur au niveau des Quatre Chemins au centre-ville de Béjaïa connaît un ralentissement qui a fini par faire sortir le wali de Béjaïa de sa réserve. Lors d'une visite inopinée effectuée sur le chantier, le wali a constaté amèrement l'absence des ouvriers et par ricochet l'arrêt total des travaux. «Le wali a effectué aujourd'hui une visite d'inspection au niveau du chantier du projet de réalisation de l'échangeur des Quatre Chemins. Un projet structurant d'une importance capitale pour le désengorgement de l'entrée principale de Béjaïa», a indiqué un communiqué diffusé par la cellule de communication. Sur place le wali s'est indigné. «Le retard qu'enregistre ce projet», ajoute le communiqué qui fait part aussi de l'une des mesures prises sur le champ par le chef de l'exécutif mettant en demeure un responsable de l'Engoa, l'entreprise chargée de la réalisation des travaux. Le wali a averti le directeur des travaux publics ainsi que le chef de daïra de Béjaïa qu'aucun retard ne sera toléré à l'avenir, invitant le responsable de l'entreprise «à faire l'effort nécessaire, en renforçant le chantier et en y injectant plus de moyens humains et matériels, et en modifiant le mécanisme de gestion». Devant cette situation qui pénalisera encore une année de plus la ville de Béjaïa, durant la saison estivale notamment, le premier responsable de la wilaya a instruit de multiplier les inspections au niveau du chantier et de programmer une séance de travail rapidement avec le P-DG de l'Engoa. Il a été recommandé un planning d'interventions afin d'avoir une vision claire du projet et rattraper le retard. Il y a lieu de rappeler que l'Etat a consacré une enveloppe financière estimée à quatre milliards de dinars pour la réalisation d'un tel projet qui devrait désenclaver le chef-lieu de wilaya. L'échangeur des Quatre Chemins reste l'un des projets structurants, qui a le plus fait couler beaucoup d'encre après celui de la pénétrante autoroutière de Béjaïa... Ce projet, structurant s'il en est, a accusé un retard avant même le début des travaux qui n'ont pu démarrer qu'au début de l'année 2012. C'était sous le règne du wali Hamou Ahmed Touhami, qui fut surpris par une opposition du groupe Sonatrach, stoppant net les travaux. L'entreprise nationale des hydrocarbures avait estimé que l'ouvrage d'art empiétait sur le couloir de servitude de son pipeline. L'ex-wali réussira finalement à lever le blocage. Mais depuis, deux walis, se sont succédé et le projet est toujours là avec ses tares qui n'en finissent pas. Sous d'autres cieux un projet similaire n'aurait pris que six mois de temps pour sa réalisation. La réussite des projets publics commence par une organisation, de la rigueur dans le suivi et des réunions hebdomadaires avec le respect du planning et du cahier des charges. La mesure a été préconisée lors de ce déplacement. La daïra, qui a été déchargée de beaucoup de choses, devrait prendre en charge ce volet dans les communes territoriales et ponctuellement avec un comité technique comme cela se faisait dans le temps. C'est pourtant simple et efficace. La suite ne pourra qu'être positive.