Les rebelles se préparaient hier à une seconde vague d'évacuation de leur avant-dernière enclave dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, alors que le gouvernement a repris le contrôle de la quasi-totalité de l'ancien bastion insurgé, ont rapporté des médias. Des dizaines de rebelles et de civils rassemblaient hier matin leurs affaires dans la ville d'Arbine, en attendant l'arrivée des bus qui doivent les conduire dans la province d'Idleb (nord-ouest), la dernière qui échappe au contrôle du gouvernement, à la suite d'un accord parrainé par la Russie. Samedi, près de 1 000 rebelles du groupe Faylaq al-Rahmane et leurs familles avaient déjà quitté Arbine. Après avoir été fouillés - les rebelles devaient abandonner la plus grande partie de leur armement - les évacués ont pris place dans des bus, à bord de chacun desquels se trouvait un soldat russe, Moscou supervisant directement l'opération. Au total, quelque 7 000 personnes devraient évacuer la zone, notamment depuis trois localités de la poche Sud de l'enclave rebelle - Zamalka, Arbine et Jobar, ce qui pourrait prendre plusieurs jours. Affaiblis, les mouvements rebelles acceptent un à un d'abandonner leurs positions dans la Ghouta pour se retirer à Idleb. Après l'évacuation des membres de Faylaq al-Rahmane, les rebelles ne seront plus présents que dans une seule poche, autour de la grande ville de Douma, tenue par le groupe Jaich al-Islam et où des négociations sont en cours. Le gouvernement syrien avait fait en début d'année une priorité de la reconquête de la Ghouta orientale, une zone symbolique par sa proximité avec la capitale et hautement stratégique: les rebelles l'utilisaient pour tirer obus et roquettes sur la capitale.