La comédienne et humoriste Nawel Madani accompagnée de son père «Je n'ai qu'une seule envie, faire une vraie tournée, créer des résidences. Prendre le temps d'apporter de la qualité aux Algériens, c'est mon but et c'est sur quoi j'ai envie de travailler», confiera la réalisatrice de «C'est tout pour moi», venue accompagnée de son propre père. L'événement samedi au théâtre Azzedine Medjoubi a été incontestablement l'arrivée en grand pompe de la comédienne et humoriste Nawel Madani accompagnée de son papa, venue présenter son film «C'est tout pour moi» pour la seconde fois en Algérie. Le moins que l'on puisse dire est que Nawel Madani a suscité foule devant les portes du théâtre où ce dernier a dû fermer pour éviter toute bousculade ou dépassement. Après s'être produite, il y a deux mois à peine, à l'opéra d' Alger, la voilà qui repart à nouveau à la rencontre de son public algérien, toujours confiante en ce dernier malgré les soucis récoltés suite au non-payement de son équipe technique française et danseurs par la boîte Kiral Production. Mais comme un chat qui retombe sur ses pattes, Nawel Madani ne s'avoue pas vaincue pour autant puisque sur les planches du théâtre de Annaba elle reformulera le souhait de revenir encore en Algérie et d'ouvrir un jour son académie d'art et de stand up. Ravie de répondre aux questions du public après la projection de son film, la forte assistance venue très nombreuse jusqu'à l'émeute devant le théâtre le lui a bien rendu, puisque généreuse comme elle, il a bien aimé son film qui est fortement inspiré de sa propre vie sans pour autant être un biopic. Rieur, curieux et impressionné, il lui posera un tas de questions auxquelles Nawel Madani saura trouver une réponse appropriée comme une grande soeur parfois qu'elle est lorsqu'il s'agit d'apporter un conseil ou une façon de voir la vie, qui est une véritable leçon de bravoure pour aller de l'avant, se battre et ne jamais laisser tomber ses rêves. En un mot: y croire dur comme fer! A notre question relative à ses derniers spectacles à Alger, Nawel Madami qui en garde un souvenir fantastique, nous dira: «Les Algériens aiment sortir, aiment la culture, mais il n'y a pas assez d'événements. Je l'ai ressenti quand je suis venue. C'est un public qui est ouvert, qui a envie de partager et qui est généreux. J'ai fait des salles dans ma vie, mais jamais je n'ai été accueillie comme je l'ai été en Algérie. Je suis algérienne et peut-être parce que ce que j'ai raconté est mon histoire mais quelque part c'est leur histoire aussi. Mais d'entendre les youyous en fin de spectacle ça été très fort. C'est comme si j'avais joué devant ma famille en fait. On a fait 7000 personnes en l'espace de trois jours. Là, je n'ai qu'une seule envie: faire une vraie tournée, créer des résidences, ne plus voir des gens qui se bousculent ou du surbooking, des gens pressés, de faire comme on fait en France, comme partout ailleurs, Mais pas venir sur un coup et voir que les billets sont vendus trois fois le prix. Prendre le temps et d'apporter de la qualité c'est mon but et c'est sur quoi j'ai envie de travailler.» Et d'ajouter: «J'aimerai monter une école de théâtre, de stand up. Les jeunes ont envie de ça. Il faut pour ce faire des théâtres, des suivis avec les jeunes qui veulent prendre une caméra et tourner. Les Algériens méritent au même titre qu'ailleurs, en tout cas la même qualité de prestation.» et de souligner à propos de la venue de son père que c'est le directeur du festival de Annaba du film méditerranéen, Saïd Ould Khelifa qui a eu l'idée de faire venir son père. «Mon père pudique n'a jamais osé me demander de venir. Il n'a jamais voulu se retrouver dans la même salle de cinéma que moi. Il est venu, il découvre Annaba et le public qui est juste fabuleux...»