L'option de l'offshore ne semble faire l'objet d'aucun doute dans l'esprit du patron de Sonatrach L'intérêt que portent Anadarko et consorts à la perspective de développer l'offshore amène à croire que la bande maritime algérienne est prometteuse. Quatre grands groupes pétroliers, Anadarko, Total, Eni et Statoil «sont intéressés à se joindre à Sonatrach pour pouvoir développer l'activité du forage en offshore en Algérie», a révélé, hier, le P-DG de la compagnie publique d'hydrocarbures. Abdelmoumen Ould Kaddour n'évoquait pas une hypothétique perspective lointaine, mais bel et bien deux projets identifiés et en phase d'évaluation. Situé au large des côtes bougiottes et oranaises, les deux sites font actuellement l'objet d'évaluation des données sismiques, a révélé Abdelmoumen Ould Kaddour. Le P-DG de Sonatrach ne semble pas douter de l'issue de cette phase nécessaire pour tout process d'exploitation d'hydrocarbures. «Nous sommes au stade des études sismiques. Nous travaillons dessus. Avec nos partenaires, nous sommes en train de les évaluer», a-t-il affirmé, sans montrer aucune crainte particulière quant à la fiabilité des gisements, actuellement en cours d'évaluation. Il faut dire que l'intérêt que montrent les quatre géants pétroliers plaide en faveur d'une forte probabilité de sites potentiellement prometteurs. Les récentes découvertes dans la Méditerranée orientale confortent la thèse de l'existence de «poches gazières» intéressantes au large des deux villes algériennes. Pour l'heure, indique le patron de Sonatrach, une fois les résultats des premières évaluations connus, «un programme sera tracé pour continuer l'évaluation en vue de chercher d'autres données et passer, enfin, au forage», a expliqué Ould Kaddour, qui n'a pas fixé un échéancier précis. Il reste, néanmoins que le propos du P-DG donne la nette impression d'une détermination à toute épreuve. L'option de l'offshore ne semble faire l'objet d'aucun doute dans l'esprit du patron de la compagnie nationale d'hydrocarbures qui l'annonce avec l'assurance d'un solide soutien de quatre groupes internationaux qu'on ne présente plus. Il faut dire que l'intérêt que portent Anadarko et consorts à la perspective de développer l'offshore amène à croire que la bande maritime algérienne pourrait réserver de grandes surprises en matière de réserves d'hydrocarbures. Auquel cas, l'Algérie pourra prétendre sortir de la zone de stress, conséquence de la baisse de ses réserves gazières et pétrolières. Cette perspective permet surtout de retarder peut-être l'exploitation du gaz de schiste, qui ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion nationale.