L'Algérie a commandé trois études auprès de compagnies étrangères pour déterminer le potentiel en hydrocarbures au large des côtes algériennes, a indiqué, hier, un responsable de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), en marge du 8e Napec qui se déroule à Oran depuis dimanche dernier. Le responsable, qui n'a pas révélé l'identité des sociétés conventionnées, a expliqué que les résultats des études devraient être connus au courant de l'année, ce qui permettra à l'Algérie d'avoir une cartographie très précise des zones exploitables en offshore et des réserves en pétrole et en gaz qu'elles recèlent. Il faut savoir que les explorations sont conduites aux larges des côtes d'Oran et de Béjaïa et que des résultats positifs pourraient ouvrir la voie à des forages avant la fin de l'année 2018, notamment en partenariat avec l'italien ENI. C'est, en tout cas, ce que le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, avait déclaré en février dernier en marge de la signature d'un contrat de règlement à l'amiable des litiges avec l'italien Saipem. Selon des informations qui avaient été rendues publiques début mars, Sonatrach avait engagé des pourparlers avec les américains Exxon Mobil et Anadarko, ainsi qu'avec l'italien Eni pour bénéficier de leur savoir-faire et de leur technologie en termes de forages offshore. Ce qui donne du crédit à la volonté annoncée de l'Algérie de s'engager dans l'exploitation des gisements au large de la Méditerranée. "Nous en saurons davantage lorsque les études lancées auront été achevées et que les zones potentiellement exploitables auront été déterminées", a conclu le responsable d'Alnaft. Rappelons que, depuis plusieurs années, Sonatrach a lancé des études sismiques d'exploration de l'espace sous-marin algérien (dont la superficie totale inexplorée est estimée à 100 000 km2), qui ont démontré l'existence d'un potentiel suffisamment important pour que la réflexion autour de l'exploitation soit lancée. S. Ould Ali