En retrait depuis son sacre à l'US Open en septembre dernier, l'Américaine Sloane Stephens a confirmé son retour au premier plan en s'adjugeant, samedi dernier, le tournoi de Miami. Quand Stephens arrive en finale, elle la termine avec un trophée dans les bras: L'Américaine disputait contre la Lettone Jelena Ostapenko sa sixième finale sur le circuit féminin et comme les cinq précédentes, elle l'a remportée, cette fois sur le score de 7-6 (7/5), 6-2. Cela ne veut pas dire que Stephens, 25 ans, a dominé les débats lors d'une finale largement décevante. La faute à la nervosité et à la fébrilité des deux joueuses, en particulier dans un premier set marqué par un festival de fautes directes. A huit reprises dans cette première manche, elles ont tour à tour perdu leur mise en jeu. C'est finalement Stephens qui a fait la différence en prenant le large rapidement dans le tie-break pour mener 6-2.Mais Ostapenko, sacrée à Roland Garros en juin dernier, est revenue à 6-5, avant d'offrir la manche à Stephens sur sa 29e faute directe du set. Vexée, la Lettone, 20 ans et plus jeune finaliste à Miami depuis Victoria Azarenka en 2009, débutait la seconde manche en prenant une nouvelle fois le service de Stephens, mais ce sursaut était de très courte durée. Stephens qui n'avait remporté que trois matchs en 2018 avant son arrivée à Miami, debreakait aussitôt et menait rapidement 4-1. Ostapenko restait sans réponse et son adversaire américaine s'envolait vers son sixième titre, son premier dans un Premier Mandatory, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem.«Je joue toujours bien aux Etats-Unis, une grande partie du mérite en revient au public et à son soutien», a-t-elle estimé. Aujourd4hui, elle sera 9e mondiale, son meilleur classement, cinq ans après avoir flirté avec le top 10 en 2013 (11e), la saison de son explosion.«J'ai connu des hauts et des bas», a-t-elle reconnu. Stephens restera à jamais la dernière joueuse sacrée à Key Biscayne, puisque le tournoi quittera l'île au large de Miami pour s'installer dans le stade de l'équipe de football américain des Miami Dolphins. Un déménagement qui a valu au nouveau directeur du tournoi, l'ancien joueur James Blake, d'être copieusement sifflé lors de la cérémonie de remise des prix.