La Lettone Jelena Ostapenko, 47e mondiale, a créé la surprise en remportant le premier titre de sa jeune carrière, à Roland-Garros, en s'imposant devant la Roumaine Simona Halep (N°4 mondiale) 4-6, 6-4, 6-3, en finale disputée samedi dernier à Paris. La jeune Balte, 20 ans depuis jeudi, est la première joueuse non tête de série à soulever le trophée depuis 1933 et la victoire de la Britannique Margaret Scriven. La nouvelle N°12 mondiale (dès lundi dernier) a par ailleurs imité le Brésilien Gustavo Kuerten, qui avait remporté son premier titre à Paris, étant aussi non tête de série (66e à l'époque), le 8 juin 1997... jour de naissance de la Lettone. Dans un tournoi très ouvert, en l'absence de Serena Williams, enceinte et de Maria Sharapova, privée d'invitation, les chances de surprise étaient décuplées. Mais on n'imaginait pas Ostapenko terminer avec la coupe Suzanne-Lenglen entre les mains. Avec son jeu pétaradant et son insouciance, Ostapenko a tout renversé, y compris Halep qui disputait sa deuxième finale Porte d'Auteuil, trois ans après sa défaite contre Sharapova. La Roumaine pouvait s'emparer de la première place mondiale avec un premier titre majeur. Son statut de favorite lui a-t-il fait perdre un peu ses moyens, alors qu'elle menait 6-4, 3-0 et s'était procurée trois nouvelles balles de break? Cela a été le tournant du match. Jusque-là, la Roumaine avait adopté la bonne stratégie en laissant son adversaire tout faire: les coups gagnants et les fautes directes. Halep avait même réussi la prouesse de remporter le premier set en ne réussissant qu'un seul coup gagnant - et 2 fautes directes - contre 23 pour Ostapenko (14 erreurs directes). Mais quand les coups de la Lettone tonnent, c'est un ouragan qui s'abat sur le court. Ostapenko a recollé à une manche partout en transperçant la défense adverse, avant de s'adjuger le 3e set (6-3).