Air Algérie est l'une des compagnies les plus fidèles du constructeur Boeing. La compagnie aérienne nationale Air Algérie vient de réceptionner enfin le Boeing 737-800, nouvellement acquis des USA. Arrivé directement de l'aéroport de Seattle et parqué au tarmac des lignes intérieures de l'aéroport international Houari- Boumediene, il a fait l'objet, hier, d'une visite guidée dont a profité la presse nationale et internationale. Flambant neuf, «il marque l'aboutissement du processus de renouvellement de notre flotte. Soit un grand moment dans l'existence d'Air Algérie» a tenu à rappeler le P-DG de la compagnie portant pavillon national, M.Benouis, dans une allocution marquant l'événement. Cet appareil complète ainsi la nouvelle flotte des Boeing de type 737, au nombre de trois nouveaux appareils qui s'ajoutent à une douzaine d'autres déjà existants. Aux commandes de l'appareil, M.Khider, en sa qualité de commandant de bord avec son copilote, M.Ghimouz, vantent les mérites de l'appareil en précisant qu'il est doté d'une nouvelle option: «le winglette» qui permet d'améliorer sensiblement l'économie de carburant, à un taux de 7%. Le nouveau Boeing sera mis sur un réseau diversifié, c'est-à-dire qu'il servira lignes intérieures et extérieures. Air Algérie qui a entamé le renouvellement de sa flotte dès 1989, voit ainsi la totalité des appareils prévus dans son programme acquis. Ce programme de renouvellement, rappelons-le, est constitué de 6 ATR, 5 A 330-200, 3 B 737-600 et 800 acquis en 2001-2002. Ce qui fait un total de 26 avions neufs, ce qui est considérable, remarque-t-on. Notons qu'en parallèle à cette entreprise de renforcement, la compagnie aérienne nationale a eu à retirer 31 avions de son ancienne escadre. Et pour pallier «le manque» incontournable en pareil cas, elle a eu recours à l'affrètement, fort utile en période de pointe, telle la saison estivale par exemple. Des compagnies de notoriété internationale comme la compagnie française Eagle ont répondu favorablement à son appel. Le financement de ce programme a été rendu possible grâce à l'emprunt obligataire engagé par Air Algérie qui l'a voulu entièrement national, c'est-à-dire puisé à l'intérieur même du pays. Sa valeur est de l'ordre de 700 millions de DA. A côté de ces actions d'envergure qui donnent une réelle chance pour Air Algérie de «percer» littéralement, notons la mise en place d'infrastructures de maintenance lui permettant de répondre efficacement à la norme JAR 145. A ce titre, Air Algérie dispose du fleuron des infrastructures de maintenance à l'échelle du continent africain, lequel a été inauguré par le président de la République en 2003. Ceci pour concourir à aider cette compagnie à répondre favorablement aux dernières normes en vigueur en matière de sécurité aérienne. D'ores et déjà une entreprise de maintenance aéronautique accompagne depuis 2 ans et demi la maintenance des Boeing dont elle dispose et sous la surveillance d'un organisme européen. Dans cet ordre d'idées l'on s'attend qu'une institution civile française, européenne, vienne auditionner la compagnie nationale, il s'agirait notamment de la G SAT, soit l'organisme habilité dans l'aviation civile et qui a accepté d'auditionner Air Algérie le 24 septembre prochain. M.Benouis ne manque pas de souligner que ce processus de renouvellement que connaît la compagnie qu'il dirige, permettra de mieux maîtriser les coûts d'exploitation et donc d'atteindre un meilleur résultat d'exploitation, et surtout de maintenir la compagnie au normes de sécurité internationales sans cesse améliorées et d'offrir un service de qualité à la clientèle. Selon lui ce renouvellement n'est qu'une étape, vu que «du travail reste à faire pour mener à bien notre plan de développement».