Les questions restées longtemps en suspens, ont trouvé un écho favorable, ou du moins des compromis qui arrangent les deux parties Les porte-paroles des médecins résidents ont fait savoir que des assemblées générales seront simultanément organisées aujourd'hui, au niveau du territoire national, pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation. Les tractations qui ont réuni, dimanche dernier, les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens et le ministre de la Santé, ont eu comme issue, une série d'engagements pris par la tutelle. Ces décisions ont trait à la plate- forme des revendications soulevées par les médecins résidents. Ainsi, pour le service civil, «il a été arrêté le principe de fixer la durée de trois à quatre ans pour les villes universitaires du nord du pays et de un à deux ans pour les autres villes, y compris les villes universitaires du Sud», est-il indiqué dans le compte rendu de la réunion, communiqué par le Camra. Sur le même point «il a été retenu le principe de la disponibilité d'un logement individuel, équipé, adapté et décent comme préalable à toute affectation dans le cadre du service civil pour les wilayas du Sud et des Hauts- Plateaux et les villes situées dans un rayon de 100 km au plus du domicile du médecin concerné». Il est encore spécifié «qu'en cas d'indisponibilité de logement, le chef d'établissement est dans l'obligation de recourir à une location». Le Camra a en outre précisé que, s'agissant de la prime liée au service civil, «il a été arrêté le principe d'instaurer une prime mensuelle, dont le montant variera entre 20.000 et 60.000 DA, et ce, font-il remarquer, en fonction de la zone et en dehors des villes universitaires. L'autre réponse du département de la santé concerne le Service national. «La durée du Service national accompli est déductible de la durée du service civil». Il est encore notifié que «les années accomplies dans le cadre du service civil, selon les zones, pourront octroyer un avantage dans les opérations de promotion à des grades supérieurs selon des critères qui seront définis ultérieurement». L'examen des points soulevés par les médecins résidents a également porté sur le statut du résident. A ce titre, le Camra indique qu'un accord a été trouvé avec Mokhtar Hasbellaoui, pour la réouverture du dossier en vue d'apporter toutes les corrections nécessaires aux insuffisances contenues dans le statut actuel, entre autres, le droit au congé de maternité, la couverture juridique, les congés spéciaux. Pour le volet de la formation, la tutelle s'engage à le prendre en charge en étroite collaboration avec les deux départements ministériels et les autres instances concernées. A la fin de la réunion de dimanche, les deux parties ont évoqué des «résultats positifs», qui pourraient éventuellement constituer un début d'accord, ce qui est, soulignons-le, une première depuis le début de la grève. Par ailleurs, la tutelle a bien évidemment relevé que la mise en oeuvre de toutes ces décisions reste conditionnée par l'arrêt du débrayage et la reprise du travail. De leur côté, les porte- paroles des médecins résidents ont fait savoir que des assemblées générales seront simultanément organisées aujourd'hui, au niveau du territoire national, pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation, assurant d'autre part, que la décision ne revient pas uniquement au bureau national du Camra, mais concerne tous les résidents. D'après les décisions du ministre de la Santé à l'égard des contestataires, l'on peut conclure que si la tutelle venait à mettre en oeuvre concrètement les garanties incluses dans le procès-verbal, pratiquement toutes les questions restées longtemps en suspens, ont trouvé un écho favorable, ou du moins des compromis qui arrangent les deux parties. Les blouses blanches trancheront au cours de cette journée.