«une dizaine d'investisseurs intéressés par la prestation des cloud se sont déjà manifestés» «La principale exigence de ce nouveau cahier des charges est de créer des bases de données sur le territoire national et non à l'étranger», a assuré Lies Kaddouri. L'Algérie est-elle passée au mode de «haute» technologie au sens propre du terme? Rien n'indique une telle évidence, étant donné que les textes réglementant un tel secteur, ne sont pas mis en place. C'est ce qu'a laissé entendre le directeur informatique et systèmes d'information de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications, Lies Kaddouri. D'emblée, il a avancé que le nouveau cahier des charges définit les conditions des activités cloud par des investisseurs privés. «Il exige l'implantation des data center sur le territoire national», a-t-il ajouté. L'investissement dans un tel créneau doit être local. Lies Kaddouri de l'Arpt, a été catégorique dans ses dires en affirmant que «la principale exigence de ce nouveau cahier des charges est de créer des bases de données sur le territoire national et non à l'étranger». Ce nouveau cahier des charge est récent; il a été lifté en 2018. C'est ce que dit Lies Kaddouri en expliquant que «le nouveau cahier des charges, daté de janvier 2018, définit les conditions et les modalités d'établissement et d'exploitation des services d'hébergement et de stockage des contenus informatisés au profit d'utilisateurs distants dans le cadre des services dits d'informatique en nuage ou cloud computing». C'est donc une véritable révolution qui s'opère? La question reste posée. Lies Kaddouri a été explicite en ce sens en soulignant qu'«on ne peut pas dissocier les cloud des data center». Sur sa lancée, il a ajouté que «ce document exige, par ailleurs, des prestataires souhaitant investir dans le domaine de la création de cloud, une sécurité irréprochable de leurs data-center». L'Arpt est à pied d'oeuvre. Son représentant à la rencontre d'Oran, l'a laissé entendre en le soulignant implicitement. Il dira dans ce chapitre qu'«avant de proposer des services cloud, les prestataires doivent prouver que leurs data center sont totalement sécurisés». Car, a-t-il souligné tout en insistant, «on ne peut pas offrir de l'espace de stockage sans fournir de garanties sur sa sécurisation». Le nouveau cahier des charges, ayant été approuvé, l'investissement est lancé. «Trois mois après la publication du cahier des charges, une dizaine d'investisseurs intéressés par la prestation des cloud se sont déjà manifestés», a affirmé le représentant de l'Arpt. Cela dénote qu'investir dans un tel créneau est à la fois rentable et intéressant mais également il est révélateur que l'Algérie est en passe de connaître d'importantes mutations dans l'utilisation des hautes technologies. De telles performances sont nouvelles et pour lesquelles l'Algérie a affiché son ambition quant à se lancer. «Il s'agit d'un créneau nouveau dont on n'a pas encore mesuré le potentiel d'utilisateurs.» Qu'est-ce qui motive la migration vers le cloud? Techniquement parlant, un tel créneau constitue une source riche en données. L'immigration vers le cloud suit les activités liées au cloud computing des grandes entreprises et des PME. S'agissant des avantages perçus du cloud computing, ses principaux attraits permettent l'accès plus rapide à l'infrastructure, une plus grande évolution, une «plus grande disponibilité et un délai de commercialisation plus rapide. Ces quatre avantages clés du cloud computing sont en outre cités plus fréquemment. Il existe également toute une flopée d'avantages secondaires dont la continuité des activités, la portée géographique, les performances plus élevées, la transformation des dépenses d'investissement en dépenses de fonctionnement, la réduction des coûts et l'efficacité du personnel informatique. Pour la certification électronique, Lies Kaddouri a été affirmatif en soulignant que «celle-ci sera prochainement associée à l'Autorité de certification. Le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique gérera la certification nationale et gouvernementale alors que l'Arpt prendra en charge la certification économique. Le président du Sommet africain sur la cybersécurité, Mehdi Zakaria, qui a présenté, mardi à Oran, une étude sur la cybersécurité, n'a pas été en reste dans ses ambitions et saluant les investissements opérés par l'Algérie dans ce domaine. Il estime d'ailleurs que «l'Algérie peut occuper une bonne place sur les plans africains en matière de cybersécurité». Pour sa part, le directeur général de la modernisation près le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Henni Abderrezak, attend que la rencontre d'Oran soit couronnée par des solutions qui leur permettront de proposer des services sécurisés. Placé sous le slogan «la cybersécurité à l'ère de la transformation digitale africaine», cette rencontre a regroupé des participants venus de 14 pays africains représentés par des institutions et entreprises de la Tunisie, le Ghana, l'Afrique du Sud, le Cameroun, le Tchad, le Congo, le Gabon, le Niger, de l'Egypte et de l'Algérie ainsi que celles des pays occidentaux comme la France, la Belgique, la Croatie et le Canada. Le conclave d'Oran a été focalisé autour de la protection de la vie privée, la cybercriminalité et la protection des données, la cybersécurité, la monétique et paiement en ligne et le développement de la collaboration panafricaine. Il s'agit d'un premier état des lieux sur la cybersécurité en Algérie, a souligné le même intervenant.