Après un début de saison en demi-teinte, le Bayern Munich a changé de visage après l'arrivée sur le banc de Jupp Heynckes. Et il a fini en trombe pour remporter sa sixième Bundesliga de suite à cinq journées de la fin. Si le Bayern est devenu officiellement champion d'Allemagne ce samedi à Augsbourg, c'est un match de Ligue des champions qui restera le moment clé de sa conquête de la Bundesliga. Le revers au Parc des Princes lors de la deuxième journée de la C1 (0-3) va, en effet, provoquer un électrochoc au sein du club bavarois. Les «conséquences» annoncées par Karl-Heinze Rummenigge ne tardent pas: le lendemain de la défaite, Carlo Ancelotti est débarqué. À ce moment, le quintuple champion en titre n'est que troisième avec une défaite et un nul en six journées. Après une transition assurée par Willy Sagnol, Jupp Heynckes s'installe pour la quatrième fois de sa carrière sur le banc bavarois. À profit: l'équipe enchaîne neuf victoires consécutives (toutes compétitions confondues) et creuse l'écart en tête du Championnat (six points d'avance à la 12e journée). En 24 rencontres, d'octobre à février, le Bayern ne s'incline qu'à une seule reprise et remporte tous ses autres matchs. Les Munichois sont devenus irrésistibles, et le PSG l'apprendra à ses dépens au retour. Changement d'entraîneur oblige, le onze de départ a beaucoup bougé cette saison au Bayern. Avec une tendance nette: Ancelotti avait favorisé les recrues et les plus jeunes de l'effectif quand Heynckes a redonné les rênes aux anciens. Le Français Corentin Tolisso est peut-être l'illustration la plus parlante de ces stratégies opposées. Titulaire avec l'Italien, il a plus souvent pris place sur le banc après l'arrivée de l'Allemand. Jérôme Boateng a, lui, retrouvé sa place dans la charnière (Nikals Süle a moins joué) alors que Javi Martinez est monté d'un cran et a été aligné plus régulièrement dans le onze. Il y a bien sûr le monstrueux Robert Lewandowski (26 buts pour autant de matchs en Championnat) ou l'inusable Thomas Müller (7 buts, 11 passes décisives en Bundesliga) qui peuvent tous les deux être distingués. Mais Sven Ulreich a peut-être un peu plus de mérite que les autres. L'ancien gardien de Stuttgart, destiné à être un éternel second de Manuel Neuer, a eu la lourde tâche de suppléer la légende, blessée presque toute la saison. Coupe du monde 2018 Le Tunisien Msakni déclaré forfait L'attaquant international tunisien Youssef Msakni, touché samedi aux ligaments croisés du genou droit lors d'un match de championnat au Qatar, sera indisponible pour le Mondial 2018 en Russie, a indiqué son club dimanche dans un communiqué. «Msakni sera absent pendant six mois à cause de cette blessure. Il ne participera pas avec son équipe nationale à la Coupe du monde en Russie», indique son club d'Al-Duhail au lendemain du match contre Al Sailiya. Son absence est un coup dur pour la Tunisie qui jouera en Russie, en phase de poules contre la Belgique, l'Angleterre et le Panama (groupe G). Msakni. La Tunisie jouera son premier match contre l'Angleterre à Volgograd le 18 juin.