Revoilà l'importation de certains produits Ces mesures répondent selon toute vraisemblance à un calendrier commercial où la demande est cruciale sur les produits agroalimentaires. Le nouveau ministre du Commerce, Saïd Djellab, vient d'entreprendre une mesure consistant en la levée de la suspension provisoire à l'importation d'une kyrielle de produits en rapport avec les intrants qui font office d'éléments importants dans la fabrication et la production d'une variété de produits alimentaires. Cette décision concerne les intrants de jus et boissons, des yaourts, des biscuits, des confiseries et des chocolats. Le communiqué qui a été affiché sur le site du ministère du Commerce, tranche avec l'idée que la restriction de la liste de produits à l'importation n'est pas appelée a être révisée, malgré le fait que la cadence de l'exportation est en deçà de ce qui a été prévue en termes de prévisions du quatrième trimestre de l'année 2017. Malgré ces prévisions, le déficit commercial n'a pas connu une tendance baissière comme c'était le cas avant la prise de ces mesures consistant à réduire la liste de produits à l'importation. C'est ce qui ressort de la conjoncture commerciale de début de l'année 2018, le ministère du Commerce s'est référé à une analyse fondée sur les statistiques pour asseoir sa nouvelle décision quant à la révision de la liste à l'importation de certains produits qui ont trait à la filière de l'agroalimentaire. Avant le communiqué qui a annoncé la mesure de la levée de la suspension provisoire à l'importation de certains produits, le ministère du Commerce avait souligné que «le déficit commercial de l'Algérie a atteint 410 millions de dollars en janvier 2018, contre un déficit de 1,08 milliard de dollars en janvier 2017, soit une baisse de 674 millions de dollars correspondant à un recul du déficit de 62,2%,», a-t-on précisé. L'écart est probant du point de vue du rééquilibrage de la balance des paiements par rapport à l'exercice commercial du premier trimestre de l'année 2018. Mais ce qu'il faut relever dans cette «dynamique» qui vient d'influer sur la balance des paiements, ce n'est pas la production en termes économiques et la hausse de sa cadence qui sont derrière ce «rétrécissement» relatif, mais bien au contraire, c'est cette mesure qui a consisté à réduire et limiter la liste des produits à l'importation. Bref, pour ainsi dire, le retour à l'importation même s'il s'agit d'un secteur précis comme c'est le cas pour les intrants destinés à la filière de l'agroalimentaire prouve s'il en est que la demande en matière de produits s'inscrivant dans la filière de l'agroalimentaire n'est pas en mesure d'être prise réellement en charge par les entreprises économiques nationales, que ce soit publiques ou privées pour inverser la donne commerciale ne serait-ce que sur le marché national pour satisfaire un besoin aussi fort que rentable. Ce constat est expliqué d'une manière feutrée par les services du ministère du Commerce en indiquant que «sur la base des requêtes d'entreprises industrielles plaidant pour la levée ou la suspension de l'importation de certains produits et matières premières, reçues par le ministère du Commerce, la Commission de sauvegarde de la production nationale a tenu depuis le début de l'année 2018 quatre réunions avec des filières industrielles», annonce-t-on. Il faut noter que la liste des restrictions à l'importation comportait 851 produits, il va sans dire que cette dernière reste aussi prépondérante dans sa matrice, puisque ce qui va être revu ne donnera pas de résultats qui favoriseront la tendance baissière de la conjoncture commerciale de l'année 2017 avec des mesures de choc pour parer à l'ampleur de la crise économique et financière qui s'est manifestée de façon drastique à la fin de l'année précédente et le début de l'année en cours. Les statistiques du ministère du Commerce qui reposent sur les analyses chiffrées du Cnis confirmaient que «les exportations ont augmenté à 3,378 milliards usd (mds usd) sur le premier mois de l`année en cours contre 2,98 mds usd en janvier 2017, soit une hausse de 13,35% correspondant à une augmentation de 398 millions usd», a-t-on mentionné. Mais ce volume reflète juste la traditionnelle opération d'exportation habituelle en dehors des hydrocarbures touchant et concernant la filière datte et ses dérivés. Quant aux importations, elles ont connu une espèce de baisse très infime, la baisse est estimée à 3,788 mds usd en janvier 2018 contre 4,064 mds usd au même mois de l`année écoulée, soit une baisse de 276 millions de dollars (-6,8%), selon les services du ministère du Commerce. La décision de la levée de la restriction provisoire à l'importation a été prévue, voire publiée même sur le site dudit ministère via un communiqué relatif aux mécanismes d'encadrement des opérations dfimportation de marchandises, datant du 1er mars de l'année en cours. Donc, la décision du nouveau ministre du Commerce, Saïd Djellab n'a fait que corroborer une démarche qui a été prise par son prédécesseur. Les intrants qui seront concernés aussi par la levée du suspension à l'importation, sont tous liés aux produit qui servent à l'industrie agroalimentaire. C'est ce que souligne le ministère du Commerce en affirmant que «les restrictions à l'importation avaient déjà été levées pour des produits et intrants classés dans cinq sous-positions tarifaires (plaques, feuilles, bandes, rubans, pellicules et autres formes plates, auto-adhésifs, en matière plastiques, sacs d'emballages pour produits alimentaires en polymères de l'éthylène, à l'exclusion des sacs aseptiques pour l'emballage des produits alimentaires, sachets...», a-t-on expliqué. Les mesures prises répondent selon toute vraisemblance à une situation et un calendrier commercial où la demande est cruciale sur les produits à caractère alimentaire et dérivés, surtout durant le mois du Ramadhan où ces produits sont très sollicités de par l'augmentation de la cadence de la consommation de ces produits.