Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Yémen, le Britannique Martin Griffiths, a promis hier au Conseil de sécurité de lui fournir «dans les deux mois un cadre de négociations» pour mettre un terme au conflit au Yémen. Lors de sa première présentation de la situation, Martin Griffiths a aussi mis en garde contre «une action imminente» dans le port de Hodeïda, aux mains des rebelles, qui pourrait «faire dérailler» la recherche d'une paix. «Il y a un vrai danger à ce sujet», a-t-il dit. L'émissaire a aussi fait part de sa préoccupation face à des informations sur des «mouvements de forces» au Yémen et sur le «redoublement des combats» et des «affrontements sur les lignes de front» avec des victimes civiles. A propos de la recherche d'un «accord politique négocié», seule issue possible au conflit, a-t-il insisté, le responsable de l'ONU a souligné que «toutes les parties devaient abandonner toutes pré-conditions» à l'ouverture de discussions. Il leur faut aussi donner «un accès sans entrave» aux zones qu'elles contrôlent, a-t-il ajouté. Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a rappelé que «plus de 22 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire», et que «8,4 millions sont en insécurité alimentaire». Le Yémen est dans la quatrième année d'une guerre meurtrière entre les Houthis contrôlant la capitale, Sanaa, et une coalition sous commandement saoudien soutenant des forces du gouvernement reconnu, basé dans le sud du pays. Le conflit a fait quelque 10 000 morts dont une majorité de civils.