Le FFS a essayé tant bien que mal d'afficher sa présence et son attachement aux luttes sociales et politiques Le FFS a essayé tant bien que mal d'afficher sa présence et son attachement aux luttes sociales et politiques. Cette démarche a été vérifiée durant les deux mois de crise dont le parti a enduré les fatras. Le Front des forces socialistes (FFS) organisera une rencontre-débat sur «les libertés syndicales» qui coïncidera avec la date du 1er mai, Fête internationale des travailleurs. Le FFS renoue avec le lien social et le travail de proximité après un passage à vide à cause de la crise organique qui l'avait secoué pendant plusieurs mois. La crise statutaire qui a failli plonger le FFS dans une impasse hypothéquant son existence, semble être jugulée après avoir fait prévaloir l'esprit consensuel et la démarche fondée sur le compromis en dégageant une solution qui s'est traduite par la réélection de l'instance présidentielle qui était la source de la discorde statutaire lors du congrès extraordinaire du 20 avril passé. Le FFS a essayé tant bien que mal d'afficher sa présence et son attachement aux luttes sociales et politiques. Cette démarche a été vérifiée durant les deux mois de crise dont le parti a enduré ses fatras. Le secrétariat national du FFS avait animé des journées d'études et des rencontres-débats où l'on évoquait les questions brûlantes qui caractérisent la société et la scène politique à la fois. Le FFS n'a pas lésiné quant au soutien des mouvements sociaux et syndicaux en affichant sa position consistant à apporter sa contribution à ces luttes et au droit et libertés syndicales. C'est le cas de la journée d'étude sur «les libertés syndicales et droits humains», initiée par la direction du parti comme une manière de soutenir ces luttes et militer pour les faire asseoir comme réalité sur le terrain politique et social. L'approche de la journée du 1er mai, Fête internationale des travailleurs, donnera au FFS un autre souffle dans le cadre de la défense des droits de travailleurs et la mobilisation des militants des droits syndicaux pour la consécration des libertés syndicales comme acquits et droit constitutionnel. Le FFS conscient du rôle de la société comme moteur des luttes sociales, a rappelé à travers son instance présidentielle que la crise qu'elle avait secouée visait son affaiblissement dans la société. C'est ce qui ressort de la déclaration du membre de l'instance présidentielle, Ali Laskri qui a souligné que «affaiblir notre parti durant cette période, en véhiculant dans l'opinion l'image d'un FFS en crise, est un objectif prioritaire pour le système afin de nous empêcher d'accompagner politiquement les mouvements sociaux actuels et futurs à l'approche de l'élection présidentielle et de peser sur cette échéance par nos choix politiques pour une alternative démocratique, un processus constituant et une 2ème République», a-t-il expliqué à ce propos. Le Front des forces socialistes assume sa ligne politique en se reconnaissant dans l'optique des luttes politiques et sociales. Cela est consacré dans les fondements idéologiques de cette structure qui fait du mot d'ordre «La consécration du principe d'égalité et de justice sociale» son leitmotiv. Le FFS qui se prépare à la tenue de son 6e congrès national rappelle à qui veut entendre que sa démarche est celle qui s'arrime à l'action politique comme prolongement de mouvements sociaux à travers les luttes syndicales en soutenant ouvertement les syndicats autonomes de plusieurs secteurs de la Fonction publique que ce soit le secteur de l'éducation, de la santé, de l'administration publique et d'autres segments touchant le secteur industriel. Ce travail de proximité envers la société qui bouge est considéré ainsi par la direction du FFS: «Comme vous le savez, les droits humains, économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, droits universels, doivent être reconnus par l'ensemble des Etats. Les libertés syndicales reconnues comme droits fondamentaux pour les travailleurs par l'Organisation Internationale du travail, sont partie intégrante des droits humains», a rétorqué le premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani. Le redéploiement du FFS sur le terrain social et envers la société civile se veut comme garantie, voire un quitus pour se permettre d'avoir une existence politique avec un prolongement socio-syndical ciblant les couches populaires comme fer de lance dans sa quête inouïe vers l'instauration d'un Etat s'arc-boutant sur un socle faisant de la justice sociale son alpha et son oméga. La crise du FFS à trouvé son issue dans sa démarche attachée aux vertus du consensus et de compromis à l'intérieur de sa structure, mais aussi son attachement aux valeurs de luttes de côté de la société en s'impliquant dans le mouvement social qui anime la société et qui influe sur la scène politique nationale. D'ailleurs, cette démarche vient d'être rappelée par la nouvelle instance issue du dernier congrès extraordinaire du 20 avril, l'instance a affirmé que le parti apportera son soutien inconditionnel aux luttes syndicales menées par les syndicats autonomes pour satisfaire leurs revendications légitimes. Le 1er mai sera aussi une journée que le FFS va consacrer au combat méritoire des travailleurs algériens et les syndicats autonomes qui se battent pour la défense de l'outil de travail et leurs droits socioprofessionnels.