La défense antiaérienne saoudienne a intercepté dans la nuit de dimanche à hier deux nouveaux missiles balistiques tirés par les rebelles yéménites Houthis en direction du sud du royaume, a annoncé la coalition menée par Riyadh qui intervient militairement au Yémen. Les missiles ont été tirés depuis la province yéménite de Amrane, au nord de la capitale Sanaa, a précisé le porte-parole de la coalition, le colonel saoudien Turki al-Maliki. Il a ajouté qu'ils visaient des zones habitées mais qu'ils avaient été interceptés sans faire ni victimes ni dégâts. Il s'agit, a souligné l'officier saoudien, d'une «nouvelle preuve» de la fourniture par l'Iran d'armements aux rebelles Houthis qui ont multiplié les tirs de missiles vers l'Arabie saoudite depuis novembre dernier. Téhéran soutient les Houthis, mais nie les aider militairement. Comme d'autres pays du Moyen-Orient, le Yémen est le théâtre d'une «guerre par procuration» entre l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite, les deux poids lourds de la région. Selon le New York Times, un commando de bérets verts, les forces spéciales américaines, ont été déployées fin 2017 à la frontière saoudienne avec le Yémen.