Le mystérieux président du CR Belouizdad, Mohamed Bouhafs, n'a pas donné signe de vie depuis le match de coupe de la CAF face à l'ASEC Mimosas (Côte d'Ivoire), le 17 avril dernier. Par conséquent, cette absence se répercute sur la régularisation de la situation financière des joueurs ainsi que celle des membres des staffs technique et médical, lesquels commencent à perdre patience. Et puisque rien ne se profile à l'horizon, des joueurs ont décidé de prendre les choses en main, en allant déposer leurs dossiers au niveau de la Chambre de résolution des litiges (CRL) pour récupérer leur argent et, surtout, leurs lettres de libération. Après Sayeh et Bouamrane, qui ont fini par avoir gain de cause, le tour était venu au duo Lemhane - Benkablia d'en faire de même, eux qui n'attendent que le verdict de la CRL cette semaine. A ces quatre éléments, viennent s'ajouter cinq autres, à savoir le gardien Soufi, les deux défenseurs Belaïli et Bouchar, ainsi que les deux attaquants Lakroum et Aribi. Sachant que la dernière instruction de la FIFA fait savoir que les joueurs seront libérés au cas où il ne perçoivent pas deux mensualités et plus, ce qui s'applique à tous ces éléments, et plusieurs autres de l'effectif du Chabab. Jeudi, les joueurs allaient boycotter l'important derby d'aujourd'hui face au NAHD, eux qui réclament leurs salaires ainsi que les primes du match nul ramené de Blida (2-2) ainsi que la victoire à domicile face au PAC (2-1). Ceci, avant que n'intervienne le coach Rachid Taoussi pour les convaincre de revenir à la raison, d'autant que l'équipe n'a, mathématiquement, pas encore assuré son maintien en Ligue 1. Et le Marocain songe sérieusement à rendre son tablier à la fin de cette saison, lui qui se plaint du fait de se voir s'immiscer, chaque fois, dans des affaires qui ne sont par les siennes afin d'éviter qu'il y a ait une implosion au sein du groupe. Certains clubs algériens et marocains attendent que Taoussi prenne sa décision pour prendre attache avec lui et l'engager. Entre-temps, Mohamed Bouhafs s'éclipse laissant le directeur général, Ahmed Djaâfar, face aux revendications des joueurs et d'autres employés. Mais le responsable en question ne peut rien faire, du moment que même lui n'est pas habilité officiellement à occuper ce poste, ne disposant d'aucun PV ou décision d'installation à l'heure actuelle. Dans les coulisses du club, d'ancien dirigeants commencent à bouger dans l'optique de trouver la formule légale qui permettra de destituer Bouhafs. Mais là encore, la mission ne sera pas une sinécure, puisque l'actuel président a tout verrouillé. Le Chabab, club et équipe, se trouve, ainsi donc, à la croisée des chemins face à l'absence de solutions qui permettent à la situation de revenir à la normale.