Ouvert le 26 avril dernier à Alger, le festival est également programmé à Constantine, Oran, Annaba et Tlemcen. Le 19e Festival culturel européen, qui a pris fin avant- hier, aura connu un engouement particulier pour les ciné-concerts et une moindre affluence pour les spectacles de musique habituellement très suivis par le public. Ouvert le 26 avril dernier à Alger, le festival, également programmé à Constantine, Oran, Annaba et Tlemcen, aura été marqué par un intérêt particulier pour les ciné-concerts comme à Alger où ces spectacles vivants alliant cinéma et musique, ont rencontré un franc succès auprès du public. Ces projections de films muets accompagnés d'une musique jouée en direct par des musiciens donnent à voir chaque discipline différemment, dans une symbiose entre l'image et le son. Inspirés des classiques du cinéma de son pays, le guitariste et compositeur allemand Werner Küspert et ses collègues de l'ensemble «Küspert & Kollegen» dont il est fondateur, s'appuie sur des oeuvres dramatiques et burlesques comme Le Cabinet du Dr. Caligari, un film muet de Robert Wienne sorti en 1920, pour en créer un spectacle vivant. L'ensemble a également présenté un autre ciné-concert en se réappropriant Nosferatu le vampire, autre classique muet du cinéma expressionniste allemand, sorti en 1922. A travers leurs performances, qui font vivre avec le public, mélomanes et cinéphiles, la passion du cinéma autrement, ces musiciens de renommée internationale ravivent des oeuvres qui remontent aux débuts du 7e art à travers des compositions improvisées sur scène. La musique, pourtant une des principales attractions du public lors des précédentes éditions, s'est avérée moins attractive; les mélomanes algérois qui, d'habitude, assistaient nombreux aux concerts des ensembles symphoniques et troupes folkloriques des pays participants semblent avoir boudé ces programmes. Excepté quelques spectacles dont celui de la danseuse de flamenco espagnole, Tatiana Garrido, le groupe français de reggae «Tryo» et celui du chanteur de jazz algérien, Djamel Laroussi, les autres concerts à Alger, par exemple, n'ont pas attiré grand monde. Selon les habitués du Festival culturel européen, la raison est à chercher dans les choix de cette 19ème édition dont le programme musical n'incluait pas de têtes d'affiche susceptibles de remplir les salles, bien loin des records des éditions précédentes. Habituellement ouverts au public à titre gracieux, les spectacles de musique sont désormais soumis à un paiement de 300 DA. Cette somme «symbolique», décidée par les organisateurs, en accord avec le ministère de la Culture, a été «mal» accueillie par les festivaliers, notamment les étudiants, selon les impressions recueillies par l'APS. Outre la musique, le public algérois a eu droit un spectacle de magie «La Bulgarie, une magie envoûtante», présenté par l'illusionniste Borislav Borisov et l'actrice et chanteuse Desislava Nikolova.