Prévue jusqu'au 13 mai, l'édition 2018 placée sous le thème «Les couleurs de l'Europe», s'ouvrira ce soir avec un concert de musique classique du groupe autrichien, Klak, à la salle Ibn Zeydoun. Force est de constater que la programmation s'est vu étoffée cette année et comme le soulignera à juste titre, le chef de la délégation de l'UE, John O'Rourke, lors d'un point de presse organisé, hier, au Petit Théâtre de l'Office Riadh El Feth ««L'offre cette année est assez variée.» La musique est au rendez-vous comme à l'accoutumée, mais aussi des expo, de la danse, des master class et le cinéma qui refait son come-back avec force. En effet, au fil des années, le Festival culturel européen est devenu un événement incontournable du paysage culturel algérien et ainsi la référence en matière de dialogue interculturel et de brassage des cultures. C'est donc tout naturellement qu'il a été placé sous le thème «les couleurs de l'Europe». Pour cette nouvelle édition, les couleurs de l'Europe seront déployées non seulement à Alger, mais également dans quatre autres wilayas du pays, à savoir Annaba, Constantine, Tlemcen et Oran où un programme aussi riche que diversifié, sera présenté. Et cela grâce à l'apport des Instituts français notamment. Une vingtaine de pays de l'Union européenne seront présents à cette édition. La musique sera représentée par des ensembles symphoniques et troupes folkloriques d'Autriche, de Suède, de Hongrie, de Pologne ou encore d'Italie. Le Portugal sera représenté par la chanteuse de fado, Maria Emilia, tandis que leS Pays-Bas seront au rendez-vous avec un concert de jazz qu'animera le groupe Gallow Street. L'Algérie sera portée haut la main par celle du gaucher qu'on ne présentait plus, à savoir l'instrumentiste et chanteur Djamel Laroussi qui se produira le mardi 8 mai à la salle Ibn Zeydoun. «Il sera présent avec un répertoire de jazz», fera savoir John O'Rourke, ajoutant qu'un ensemble euro-algérien sera dirigé par le guitariste algérien, en personne, alors que le pianiste El-Hachemi Lounissi accompagnera la soprano Stella Louise Goeke. Le festival prévoit, aussi, un spectacle de danse moderne de la compagnie britannique Chamelon, tandis que Tatiana Garrido offrira un spectacle intitulé «Flamenco intime» à la salle Ibn Zeydoun et aux théâtres régionaux de Annaba et d'Oran (5, 6 et 8 mai). La Bulgarie sera au rendez-vous du public algérois qui pourra apprécier les tours de magie que présentera illusionniste Borislav Borisov et l'actrice et chanteuse Desislava Nikolova. La photographie est également prévue, à travers une exposition «Fragrances et villes bulgares» qui regroupera les oeuvres du photographe bulgare Krassimir Matarov et son compatriote Ruslan Asanov. Le groupe français, Tryo, clôturera l'édition avec des tournées dans cinq villes (Annaba, Constantine, Alger, Tlemcen et Oran). Enfin, le court métrage «bénéficie d'une attention particulière» dira le chef de la délégation de l'Union européenne. En effet comment produire un court métrage en 48h? sera le thème d'une master class cinéma qui sera donné le samedi 28 avril au Petit Théâtre de Riadh El Feth de 9 à 13h. La master class a pour but de démystifier la production cinématographique en donnant aux cinéastes indépendants la possibilité de produire des courts-métrages plus nombreux et de meilleure qualité avec le minimum de ressources disponibles. De l'introduction de votre histoire à l'édition finale, cette master class se concentre sur la façon de traduire une vision dans la réalité. Cet événement d'une demi-journée (4 heures) proposera des projections de courts métrages ainsi que des études de cas. À la fin de chaque séance, il sera accordé suffisamment de temps aux questions directes des participants. Il sera animé par Ilies Terki, un cinéaste et directeur créatif basé à Hambourg avec plus de 14 ans d'expérience dans l'industrie créative. Son travail a été distingué dans l'industrie et récompensé par les festivals de publicité les plus renommés au monde. Terki réalise régulièrement des films et produit des vidéos musicales et des publicités. Actuellement, il développe son premier long métrage ainsi qu'une courte série intitulée «Lost Pleasures». Aussi, cette journée sera marquée par la projection de différents courts métrages internationaux. ce Focus Court métrage (Suéde - Roumanie, Hongrie- Finlande) se tiendra à la salle El Mouggar le 28 avril. Le long métrage sera à l'affiche dès 19h avec tois films. On citera «Noces» de Stéphan Streker» (Belgique), le film suédois «Siv Sleeps Astry» de Catti Edfeldt (Suède), «Une famille syrienne» de Philippe Van Leeuw. En réponse à une question sur l'éventualité d'étendre le programme des activités du festival à d'autres villes d'Algérie, John O' Rourke soulignera le «manque de moyens logistiques» notamment et la sonorisation qui empêche le festival de se déplacer ailleurs ajoutant que «si nous pouvions aller dans le Sud, nous en serions ravis». Notons que cette année l'entrée sera payante et le public devra payer entre 200 et 300 DA pour assister aux différentes activités du festival. «Il y a une entrée symbolique qui a été décidée parce que le ministère de la Culture a engagé des frais assez importants pour nous aider à la mise en place de ce festival», a conclu John O'Rourke. Des artisans exposent La distillation des fleurs à Alger L'exposition «l'art de distillation ou alambic», organisée par le Musée public national des arts et traditions populaires de Médéa a été inaugurée, mardi au Palais de la culture à Alger, avec la participation des artisans ayant préservé ce métier traditionnel autrefois répandu en Algérie et en Afrique du Nord. Outre une exposition sur les techniques de distillation des fleurs et d'autre plantes, cette manifestation verra des projections sur les outils utilisés dans cette opération, notamment les outils en cuivre et poterie en sus des projections sur les techniques de distillation traditionnelle répandues dans plusieurs régions, que certaines familles ont préservées de la disparition. Cette manifestation a donné lieu à une démonstration sur la technique traditionnelle de distillation des fleurs à Blida présentée par un membre de l'association Kounouz. Cette manifestation qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du mois du Patrimoine (18 avril au 18 mai), a été marquée également par une conférence sur l'histoire de la distillation, appelée aussi El Kettar (alambic), présentée par Mme Ouarda Benseguini de la wilaya de Constantine, qui a retracé l'histoire de ce métier traditionnel connu de par le monde, notamment auprès de la population de Mésopotamie qui utilisait l'alambic pour la fabrication du parfum (3500 avant J.-C.).