Le président du MC Oran, Ahmed Belhadj, bien qu'il ait affiché ses intentions de rendre le tablier, risque de se retrouver contraint de poursuivre sa mission pour une autre saison en l'absence de tout repreneur. Cette hypothèse est confortée par l'indifférence des autres actionnaires de la SSPA/MCO, prouvée à nouveau par leur absence de l'AG, prévue pour lundi, mais reportée à une date ultérieure. Pourtant, ce rendez-vous auquel ont même appelé les autorités de la wilaya d'Oran comme l'atteste l'implication du directeur local de la jeunesse et des sports, intervenait dans un moment crucial que traverse le club. Cela n'a pas été fait pourtant pour «réveiller» les consciences des actionnaires du club, dont d'anciens présidents, à l'image de Youcef Djebbari, Tayeb Mahiaoui et Larbi Abdelilah, qui ont brillé, tout comme huit autres membres de l'Assemblée des actionnaires, par leur absence du conclave de lundi. Tout ce beau monde, qui n'a jamais été en odeur de sainteté avec le premier responsable des Hamraoua, a préféré fuir ses responsabilités au moment où Belhadj s'apprêtait à lui remettre sa démission, déplorent les proches du MCO. En fait, il s'agit d'un remake de la fin de saison dernière, lorsque Belhadj avait également décidé de jeter l'éponge avant qu'il ne soit obligé de revenir à de meilleurs sentiments, en constatant qu'aucun membre de l'Assemblée des actionnaires, ne s'est manifesté pour lui succéder. «Il faut trouver une solution d'ici à vendredi. Les autres actionnaires doivent assumer leurs responsabilités au risque de s'enfoncer dans la crise, surtout que l'heure est à la préparation de la nouvelle saison», a prévenu Belhadj, en marge de la conférence de presse qu'il a animée lundi après l'ajournement de l'assemblée. Même la principale revendication des supporters, qui militent pour la reprise par l'entreprise Naftal des affaires du club, s'avère pour le moment irréalisable, surtout qu'aucun geste positif n'a été fait par cette filiale de Sonatrach. La confusion marquant la gestion financière de la Société par actions du MCO n'est pas faite pour encourager cette entreprise à venir, sachant que les bilans n'ont jamais été présentés par tous les présidents qui se sont succédé à ses commandes depuis sa création, soit depuis 2010. Le MCO, qui a encore une fois échoué à renouer avec les consécrations après 22 ans de disette, est plus que jamais à la croisée des chemins. Les prochains jours devraient être décisifs pour l'avenir de cette formation, prédisent les observateurs.