Tout en déclarant que le processus d'investissement n'a pas été relancé sur de bonnes bases, Mme Sabah Bounour, vice-présidente du groupe parlementaire du FLN et membre de la commission des finances de l'APN, a présenté, hier, lors d'un point de presse animé dans les locaux de l'Uglaa, la partie relative à l'investissement de la déclaration de politique générale du gouvernement. Laquelle déclaration, qui sera présentée aujourd'hui, reflète, disait Mme Bounour, un flux important de l'investissement par rapport aux années précédentes. L'on a mentionné dans la même déclaration, a-t-elle renchéri, la dynamisation de l'investissement à travers des réformes stratégiques encouragées par le gouvernement, allant dans le but de promouvoir l'investissement étranger et local. Pour l'année écoulée, le taux de l'investissement a été estimé à hauteur de 15 milliards de dollars. En tous les cas, c'est ce qui est mentionné dans la déclaration du gouvernement sur la politique générale. En ce qui concerne l'emploi de jeunes, l'un des secteurs privilégiés par l'Exécutif, l'enveloppe budgétaire qui lui a été consacré dans le cadre de l'investissement est de l'ordre de 13,857 milliards de dinars. Quant à l'investissement algérien privé hors agriculture, celui-ci est estimé à 190,575 milliards de dinars, tandis que le secteur de l'agriculture a connu un flux évalué à 51,933 milliards de dinars. Effleurant le volet relatif à l'investissement étranger hors hydrocarbures, Mme Sabah Bounour a présenté un chiffre à hauteur de 154,590 milliards de dinars. Un taux réalisé évidemment durant l'année 2004. La déclaration de politique générale du gouvernement, dans son chapitre relatif à l'investissement, fait ressortir aussi la création d'environ 50740 entreprises durant la même période. C'est, en clair, l'enveloppe dégagée par l'Etat algérien destinée à promouvoir l'investissement et la création d'entreprises. Cette politique, précise la vice-présidente du groupe parlementaire du FLN, a permis une «réduction significative» du taux de chômage. Chiffres à l'appui, la députée, en référence aux dernières statistiques de l'ONS, a affirmé que le taux de chômage, estimé en 2000 à 29,3%, est actuellement à hauteur de 17,7%. La politique du gouvernement a permis aussi, ajoute Mme Bounour, la création de 118.000 postes d'emploi, dont 234 000 postes vacataires. Le même tableau fait état d'une progression de l'ordre de 14% en matière de revenus familiaux, tandis que les salaires ont connu aussi une hausse évaluée à 9%. Ces chiffres émanant en fait de la déclaration des statistiques officielles, précise l'oratrice. Elle a par ailleurs expliqué une réalité du terrain complètement contradictoire. Le problème du foncier, le manque de transparence, la bureaucratie, un système bancaire non conforme sont, entre autres, des carences freinant l'accompagnement favorable du processus d'investissement. S'agissant du volet lié au foncier, l'on met en exergue, l'absence d'une évaluation des zones d'activité (foncier industriel) mais aussi d'un suivi des bénéficiaires. «Il faut diagnostiquer le terrain et identifier les dysfonctionnements», suggère la conférencière. Quant au problème de corruption, elle a révélé, à l'occasion, l'existence présentement d'un projet de loi pour la lutte contre ce fléau.