Dans le cadre du redéploiement du travail de communication et de la poursuite du cycle de conférences, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a consacré la rencontre d'hier au secteur sensible du textile. Parmi les animateurs de la conférence, figuraient en particulier Mme Sabah Bounour, députée FLN et membre de la Commission finances et budget de l'Assemblée nationale, Ali Benbelkacem, représentant de la Société de gestion des participations de l'Etat (SGP) industrie manufacturière et le Jordanien Hicham Djamous, directeur de la production de l'entreprise de confection Filor. Dans son introduction, M. Boulenouar, chargé de la communication à l'UGCAA, a situé l'importance du thème choisi, dans un contexte de mondialisation, dans lequel l'Algérie est sommée de se frayer un chemin. Dans son exposé, M. Benbelkacem a révélé que le SGP avait en charge le groupe Texmaco qui comprend 30 filiales de textile, appartenant à l'ex-Sonitex, dont 29 filiales de production et une de distribution : Enaditex. Le second groupe, CH Fashion, comprend, selon lui, 20 filiales de confection. L'intervenant a, par ailleurs, affirmé que le chiffre d'affaires global réalisé en 2004 par les deux groupes s'élève à 10,600 milliards de DA, dont 8,600 milliards réalisés par les filiales Texmaco. De son côté, le représentant de Filor a indiqué que son entreprise produisait 250 unités par an, dont 70% sont vendus au marché local et le reste exporté au marché européen. Il a néanmoins fait remarquer que sa société, résultat de la restructuration du Fil africain, qui est intervenue en 1982, est la première entreprise nationale à utiliser “201 machines de haute technologie”. Au cours du débat, de nouvelles informations ont été données par Ali Benbelkacem. Selon lui, la consommation globale dans le domaine du textile est évaluée à 100 milliards de DA, pour l'exercice 2003. La “partie visible de l'iceberg”, comprenant la consommation du groupe public SGP, de la production privée (y compris celle des artisans) et celle des importations déclarées, concerne seulement quelque 45 milliards de DA. C'est donc le marché informel qui se taille la part du lion, estimé à 55 milliards de DA. S'agissant des dépenses annuelles, une Algérienne ou un Algérien dépenserait 3 100 DA, soit l'équivalent de 5 kg de produits textiles par an, alors que la norme de consommation dans les pays développés est de 9 kg/an. “Les pays émergents consomment des produits bas de gamme”, a reconnu l'intervenant, en faisant allusion notamment à l'achat des articles de friperie. Actuellement, il est difficile de se faire une idée précise de la place occupée réellement par notre pays, dans le marché mondial du textile. Ce constat a été fait hier par le responsable de la SGP, qui a noté qu'un tel travail exigerait préalablement des “études du marché algérien”. “Nous n'avons pas d'études de marché réalisées sur des bases scientifiques, nous avons juste des estimations”, a déclaré M. Benbelkacem. H. Ameyar