Novak Djokovic et Alexander Zverev ont joué à se faire peur vendredi à Roland-Garros, surtout le jeune Allemand, contraint d'écarter une balle de match pour accéder pour la première fois aux huitièmes de finale. C'était un premier test pour l'ancien numéro un mondial après deux premiers tours assez tranquilles. Il l'a réussi non sans devoir combattre d'arrache-pied le persévérant Roberto Bautista (13e mondial). Comme en 2016, sur la voie de son sacre parisien, «Djoko» a lâché un set en route. Il a aussi fracassé une raquette, quand il a senti que cette deuxième manche lui échappait. «C'était un point important, je venais de faire une grosse défense, j'avais un coup droit simple à jouer ce qui m'aurait permis de prendre les devants. Dans ce genre de situation, le meilleur ou le pire de vous sort», a-t-il expliqué. Mais il a su redresser la barre pour s'éviter un «marathon» encore plus long (3h48) et à l'issue incertaine (score final: 6-4, 6-7 (6/8), 7-6 (7/4), 6-2). «C'était un grand test et le dernier set que j'ai disputé est le meilleur depuis le début du tournoi», s'est réjoui le Serbe, opposé à un autre Espagnol, Fernando Verdasco, bourreau d'un décevant Grigor Dimitrov, pour une place en quarts de finale. Djokovic a remporté leurs cinq derniers duels pour un bilan global largement positif (10-4). Mais méfiance car sur terre battue, c'est Verdasco qui domine (3-2). A ce rythme-là, le numéro trois mondial risque de finir Roland-Garros sur les rotules... Après une bataille en cinq sets face au Serbe Dusan Lajovic, le grand «Sasha» (1,91 m) a remis ça contre le Bosnien Damir Dzumhur (29e), mais il a cette fois-ci dû écarter une balle de match. Neuf break concédés, 73 fautes directes et 7 doubles fautes... Le jeune loup (21 ans) est loin d'avoir rendu une copie conforme à son statut de concurrent de Rafael Nadal pour le titre. Après avoir déjà renversé la partie dans le 4e set, alors que son adversaire servait pour le match, Zverev a dû récidiver à la fin du cinquième set tout en écartant une balle de match. C'est seulement sa première victoire en Grand Chelem face à un membre du top 50 mondial. Alors qu'il compte trois titres en Masters 1000 (Rome 2017, Montréal 2017, Madrid 2018) avec des succès en finale face à Novak Djokovic, Roger Federer et l'Autrichien Dominic Thiem, le jeune loup allemand n'avait atteint qu'une fois le stade des huitièmes de finale dans les tournois majeurs, l'an passé à Wimbledon. «Cela me donne beaucoup de confiance d'être capable de gagner en cinq sets ce genre de match», s'est félicité l'Allemand, qui cherche à s'ouvrir pour la première fois les portes des quarts.