A quelques jours du déroulement de l'examen du baccalauréat, des mesures draconiennes sont prêtes à être mises en place Si ce procédé s'est avéré bien avantageux pour les citoyens dans ces cas précis, la situation n'en est pas moins profitable aux différents fournisseurs de logiciels VPN. Après que le gouvernement eut fait part de son intention de couper l'accès à l'Internet au cours du déroulement du baccalauréat, le 20 juin prochain, le moyen de contourner ce blocage est déjà tout trouvé pour les internautes. En effet, il s'agit pour ces derniers de se rabattre sur le mode de connexion VPN (virtual private network), c'est-à-dire, réseaux privés virtuels. Ces logiciels, qui permettent de créer une identité virtuelle afin de naviguer librement sur le réseau local, se sont présentés à maintes reprises comme «la solution» aux perturbations récurrentes qui caractérisent la connexion Internet en Algérie. Si ce procédé s'est avéré bien avantageux pour les citoyens dans ces cas précis, la situation n'en est pas moins profitable aux différents fournisseurs des logiciels VPN. Notons par ailleurs que ces services existent en mode payant (à moindres coûts) et non payant. Toutefois, ce qu'il faut retenir c'est que cela ne signifie pas pour autant que ces softwares sont réellement gratuits. Car, le plus souvent, les VPN sont rentabilisés. Et pour cause, ils sont utilisés comme un espace servant à diffuser des publicités ciblées, des offres de services ainsi que d'autres prestations. Pourtant, outre la lenteur de la connexion que l'utilisation des VPN peut induire, il existe beaucoup d'autres inconvénients, dans la mesure où certains de ces programmes virtuels constituent une violation de la confidentialité de nos données personnelles. Sans parler du fait qu'en se connectant par le biais de ces réseaux privés virtuels, l'on expose nos appareils à un éventuel risque d'être infectés par des virus et des pages malveillantes. Toujours est-il que de nos jours, ces VPN deviennent de plus en plus indispensables pour les populations, de par le monde. Nombreux sont ceux qui paient des abonnements mensuels pour profiter des avantages de la navigation via ces passerelles virtuelles. Pour certains pays où l'accès à l'Internet demeure réduit (Chine, Corée du Nord...) les utilisateurs se tournent automatiquement vers ce système non conventionnel. Ainsi, les fournisseurs VPN ont vu en cela une véritable aubaine pour rendre leurs activités lucratives, en en faisant une sorte de nouveau «business». Ils se manifestent en grand nombre d'année en année, des quatre coins du globe. Ces mêmes personnes se bousculent pour appeler à s'abonner à leurs logiciels, à des prix plus que raisonnables. Pour ne citer que l'Algérie, ces fournisseurs proposent leurs services en échange de 4,95 euros, à payer mensuellement. Ils expliquent qu'il «suffit simplement de se procurer une adresse IP étrangère, par l'usage d'un VPN, pour pouvoir contourner ce blocage». Ils encouragent de manière particulière les entreprises et les sociétés qui ne peuvent travailler en se passant de la connexion Internet. Dans notre pays, le recours à ce mode de connexion a commencé à devenir connu et courant en 2016, à la veille du premier jour de l'examen du baccalauréat, et ce, suite à la fuite des sujets d'examens sur les réseaux sociaux, ce qui a tout de suite incité le ministère de l'éducation nationale à donner l'ordre de bloquer l'accès à l'Internet. A leur tour les citoyens, après cette décision quelque peu «radicale», ont vite trouvé une solution de rechange pour pouvoir accéder à leurs sites favoris malgré l'instruction gouvernementale. Aussi en 2015, rappelons-le, les internautes ont utilisé le même système après que de sérieuses coupures Internet sont survenues suite à la coupure d'un câble sous-marin. En plus de l'accès à l'Internet, l'usage des VPN consiste aussi à télécharger des contenus ou encore à naviguer sur le Net en toute sécurité. Certains logiciels sont notons-le, plus fiables que d'autres. A quelques jours du déroulement de l'examen du baccalauréat, le ministère de l'Education nationale a annoncé que des mesures draconiennes sont prêtes à être mises en place pour pallier la menace de la fuite des sujets et de la fraude. Le 6 juin dernier, la ministre de la Poste des Télécommunications, des Technologies et du Némérique, Iman Houda Feraoun, a annoncé que, cette année encore, l'accès à Internet, serait interrompu dans tout le pays, durant la première heure de chaque épreuve du baccalauréat. Les internautes savent déjà comment s'y prendre pour contrer ce blocage momentané, qu'en sera-t-il pour les candidats au bac? BAC 2018: Internet coupé, smartphones et autres outils numériques interdits La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique a annoncé récemment que «l'internet sera coupé pendant une heure, au début de chaque épreuve du baccalauréat, pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen scolaire». L'opération a été définie conjointement par l'entreprise Algérie télécom et le ministère de l'Education nationale en fonction d'un calendrier de coupure, a indiqué la ministre qui fait état d'une certaine perturbation probable des réseaux sociaux durant la période du baccalauréat, estimant que «les fuites sur les réseaux sociaux sont infimes, mais l'écho qu'elles reçoivent prend des dimensions énormes». De son côté, le ministère de l'Education nationale reconduira pour cette année les mesures prises durant les précédentes sessions du bac, notamment l'interdiction au niveau des centres d'examen des smartphones et autres tablettes, des outils numériques, objets connectés et écouteurs. Ces mesures concerneront aussi bien les candidats au baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif.