Louisa Hanoune, était, hier matin, l'hôte de la ville de Bordj Menaïel, dans la wilaya de Boumerdès, où elle a eu à animer un meeting de soutien au projet de réconciliation nationale. s'adressant à une foule relativement importante, elle a expliqué le sens de la réconciliation et surtout réaffirmé la position de son parti. Pour la porte-parole du PT, il sera désormais temps, après la «guerre», d'ouvrir le débat sur la nature de la crise. Desservie par une mauvaise sonorisation, Louisa Hanoune s'était égosillée pour faire passer son message devant la foule qui suivait attentivement son intervention. Des , rares généralement en pareille circonstance lors des interventions partisanes, ont tenu, elles aussi, à être là! L'oratrice aborde ensuite les explications de son parti sur le soutien apporté au projet de charte proposé en affirmant: «Après la loi sur la rahma et la concorde civile, qui ont apporté un peu de stabilité, voici la réconciliation nationale qui ne manquera pas de ramener la paix!» La paix, le leitmotiv du PT qui, en 1994 déjà, a essayé de proposer une conférence nationale où tous les protagonistes se retrouveraient afin de discuter des moyens de retrouver la paix. Comme il faut rappeler qu'à l'époque, Hanoune demandait au président de «décréter la paix». Ce qui démontre en fait que la démarche du PT n'est nullement nouvelle. La secrétaire générale du PT continue son allocution en disant que «le soutien du PT à la charte est motivé par le fait que ce document évoque le cas des disparus et aussi les travailleurs licenciés, du fait de leur appartenance politique». Comme elle insiste sur le fait que «les plus touchés par les événements sont en fait les travailleurs, d'où la nécessaire implication du Parti des travailleurs». Aussi, elle en appelle à tous les partis, organisations et citoyens en demandant à ce que chacun s'implique dans la construction de la paix. Fidèle à ses idées, l'oratrice n'a pas manqué de tomber à bras raccourcis sur l'accord d'association avec l'UE et aussi sur l'entrée du pays dans l'OMC. Et à propos de l'après-11 septembre, elle dira que les choses se sont, en fait, imbriquées de telle façon que «ce ne soit pas une lutte contre le terrorisme, mais plutôt une guerre contre les peuples».