Le joueur qui a subi le plus de fautes depuis le début du Mondial Elu homme du match face au Mexique en huitième de finale de la Coupe du monde (victoire du Brésil 2-0), lundi à Samara, Neymar a débloqué la rencontre en étant à l'origine et à la conclusion d'une action de classe au début de la deuxième période. L'attaquant du PSG a été primordial dans le succès de son équipe. Il a aussi été victime de nombreuses fautes de la part des adversaires (huit en tout), et en a parfois rajouté des tonnes. Ce que le sélectionneur mexicain n'a pas du tout apprécié. «Une honte pour le football.» À chaud, après le match, Juan Carlos Osorio était fumasse envers Neymar, coupable selon lui d'avoir simulé la douleur et exagéré à de nombreuses reprises, dans une rencontre où les Mexicains ont dû courir après le score en deuxième période. «Nous avons perdu beaucoup de temps de jeu à cause d'un seul joueur, à cause de l'arbitrage qui a trop souvent arrêté le jeu pour trop de fausses fautes, par exemple quatre minutes à un moment. C'est un mauvais exemple pour le monde et tous les enfants qui regardent le match. C'est un sport d'homme, il ne devrait pas y avoir autant de comédie. Cela a énervé mes joueurs», a déclaré le sélectionneur du Mexique devant les journalistes, sans citer nommément Neymar. Sur certaines images, on a, en effet, vu le prodige brésilien se tordre de douleur après des interventions mexicaines, dont la plupart étaient répréhensibles (comme lorsque Layun a touché sa cheville avec ses crampons alors que Neymar était au sol), avant de reprendre le jeu normalement. L'exagération a parfois confiné au ridicule, mais Tite a tenu à voler au secours de son numéro 10: «?Je ne veux pas répondre à Osorio. Des fois, vous faites des commentaires dans la chaleur du match. Mais j'ai vu ce qui s'est passé, vous regardez la vidéo, ils lui ont marché dessus, il n'y a rien à dire, juste à regarder.» Le jeu de Neymar est fait de dribbles, de vitesse, de feintes, de provocation. Son talent à l'état pur lui procure une grande facilité pour éliminer ses adversaires, ce qui peut envenimer le contexte d'un match. D'autant que le numéro 10, avec sa propension à chambrer et en rajouter, ne fait rien pour calmer les choses. Le sélectionneur brésilien le défend encore: «Neymar aime jouer. Parfois, les gens ne le comprennent pas, mais il est très agile, très vif, ce n'est pas un péché de provoquer par le dribble dans les dernières minutes!». En regardant les statistiques, on s'aperçoit que Neymar est le joueur qui a subi le plus de fautes depuis le début du Mondial: 22 en quatre matchs. Pour son partenaire Thiago Silva, c'est inévitable: «C'est sa façon de jouer qui veut ça. Et il est très difficile de lui prendre le ballon sans faire de faute.» Certes, mais l'attaquant du Paris-Saint-Germain gagnerait à moins faire de comédie quand il est au sol. Pour le respect de ses adversaires, du public, mais aussi pour lui, car son image prend un coup à chaque fois. Neymar est un footballeur d'exception, un joueur rare et superbe. Il n'est pas nécessaire qu'il devienne la risée du monde entier à cause d'un comportement absurde et déplacé. Argentine Maradona prêt à venir gratuitement Après son élimination en Coupe du monde, l'Argentine pourrait changer de sélectionneur. Pour remplacer Jorge Sampaoli, les noms de Mauricio Pochettino, Diego Simeone ou encore Marcelo Gallardo sont évoqués. Mais Diego Maradona se porte aussi candidat. La légende argentine a confirmé sa candidature au quotidien local Olé et annonce même être prêt à travailler sans être rémunéré. «Je le ferais gratuitement», a glissé El Pibe de Oro. Lors de son premier passage sur le banc de l'Albiceleste entre 2008 et 2010, Maradona avait emmené sa sélection jusqu'en quarts de finale du Mondial 2010, avec une élimination face à l'Allemagne (0-4).