«Un programme spécial de rattrapage pour soutenir le développement de la bande frontalière sera prochainement lancé» Il sera procédé à la levée du gel sur certains projets avec une priorité pour ceux en rapport avec les secteurs de la santé et des travaux publics. Les finances du pays respirent, le chef de l'Etat peut relancer ses programmes de développement des zones enclavées du pays. En effet, Abdelaziz Bouteflika a profité de la montée des prix du baril de pétrole pour reprendre de plus belle sa politique sociale. Après le «dégel» de plusieurs projets structurants, voilà qu'il annonce un plan spécial pour les bandes frontalières. C'est son ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui, qui l'a fait savoir, lundi dernier à partir d'Illizi (sud-est du pays, frontalier avec la Libye). «Un programme spécial de rattrapage pour soutenir le développement de la bande frontalière sera prochainement lancé», a-t-il annoncé aux habitants d'Illizi en faisant savoir que leur région, à l'instar des autres régions frontalières sera concernée. S'exprimant lors d'une rencontre avec la société civile, au terme de sa visite dans la région d'In Amenas, le ministre a indiqué qu'Illizi allait bénéficier «prochainement d'un programme d'appui au développement de cette wilaya frontalière, y compris les zones enclavées». «Des mesures ont été prises dans ce sens, après étude de l'ensemble des besoins essentiels ayant un lien direct avec l'amélioration du cadre de vie de la population», a-t-il précisé à ce sujet. L'ensemble des besoins nécessaires sera pris en charge dans le cadre de la Caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales, tout comme il sera procédé à la levée du gel sur certains projets avec une priorité pour ceux en rapport avec les secteurs de la santé et des travaux publics et ce, à travers la réactivation du Fonds de développement du Sud et du Fonds spécial des Hauts-Plateaux. Le ministre qui a souligné que les finances actuelles ne suffisaient pas pour la prise en charge de l'ensemble des préoccupations des citoyens, a rassuré quant à la détermination du président de la République de répondre aux plus importantes. «Il sera procédé à la priorisation des projets. La priorité sera accordée aux projets les plus importants à travers l'étude des besoins réels des habitants», a-t-il insisté. En fait, le ministre de l'Intérieur, comme il n'a pas cessé de le répéter durant sa visite, était porteur d'un message du président Bouteflika. Celui d'un «pays d'espoir où les habitants de toutes les parcelles du pays seront traitées avec la même égalité». Bedoui était surtout là pour rassurer les citoyens des zones enclavées du pays quant à l'importance que le chef de l'Etat leur accorde. La rencontre avec la société civile, qui s'est tenue à la fin de cette visite, en est la meilleure preuve. Bedoui a pris son temps pour écouter les doléances soulevées par une population qui demande avant tout qu'on...l'écoute. Il ainsi «tâté» la «température» des habitants de ces zones des plus sensibles. Il a essayé de répondre à certaines revendications, tout en expliquant pourquoi les autres ne sont pas prises en charge. Il a demandé au wali de prendre en charge celles qui devaient l'être à son niveau. Une façon de dire que Bouteflika sera sans «pitié» avec tous ceux qui seront tentés de jouer avec les droits des citoyens...