Le président du Haut Conseil islamique «Ce principe, concrétisé cette année à l'échelle mondiale, a été déjà matérialisé par la Réconciliation nationale», a affirmé Ghlamallah. Le président du Haut Conseil islamique Bouabdallah Ghlamallah a rectifié la mauvaise foi de ceux-là corrompant l'islam et dénaturant ses perceptes. C'est le message fort qu'il a transmis à partir d'Oran en soulignant que «l'islam appelle à la liberté, à l'ouverture, à la coopération et au vivre ensemble». Le colloque international, axé sur «l'islam et la dimension humaine», est organisé à point nommé, d'autant plus qu'il coïncide avec la célébration de la 56e année du recouvrement de la souveraineté nationale, le 05 juillet. L'ex-ministre des Affaires religieuses n'a pas été avare en déclarations en abordant le volet lié à la religion et à la guerre de Libération nationale. Ghlamallah dira en ce sens que «l'islam était bien ancré» en Algérie et que la proclamation du 1er Novembre 1954 comme l'est également le Saint Coran sur cette terre irriguée par le sang des martyrs. Une telle déclaration appelle une autre dans laquelle le président du Haut Commissariat à l'islam a été direct en évoquant la proclamation du 1er novembre 1954 qui est, selon Ghlamallah, saine et sainte. «Elle (proclamation du 1e novembre 1954) ne comporte aucun appel belliciste, à l'agression ou au meurtre». «Elle plaide pour la liberté, l'ouverture, la coopération et le vivre ensemble», a ajouté Ghlamallah expliquant que «ce principe, concrétisé cette année à l'échelle mondiale, a été déjà matérialisé par la Réconciliation nationale». La rencontre d'Oran, tenue pendant deux jours consécutifs, a servi de tribune pour l'ex ministre des affaires religieuses pour revenir sur les dimensions humaines de la religion musulmane ne colportant aucun appel à la violence. «L'islam est une religion de l'humanité qui appelle à la liberté de l'homme», a affirmé le président du HCI. Explicitant un tel principe, Ghlamallah a, au passage, mis en exergue cet islam en le défendant sans pour autant le déformer ni offrir une image hideuse de cette religion alors qu'elle (la religion) est une foi saine. En ce sens, le président du HCI a plaidé pour «la nécessité et l'obligation de refléter l'image réelle et authentique de l'islam». Selon Ghlamallah, le colloque d'Oran constitue la continuité des efforts et des rencontres faisant l'objet d'un intérêt particulier de la part du président de la République, comme c'est le cas pour la future grande mosquée d'Alger et pour les autres mosquées-pôles devant être construites dans chaque wilaya. Lui emboîtant le pas, la présidente du Conseil national des droits de l'homme, Fafa Si Lakhdar Benzerrouki, a, pour sa part, été explicite dans ses dires en expliquant la dimension humaine de l'islam et de la conduite du prophète. «Cela exige, de nos jours, un grand effort dans un monde dominé par le matériel au détriment du spirituel», a-t-elle plaidé avant d'évoquer la valeur citoyenne portée par cette religion. «La dimension humaine telle que perçue par l'islam est un système complet et complémentaire qui s'ancre dans la société, dans les institutions, les systèmes d'enseignement et d'information pour devenir un principe immuable et durable», a-t-elle indiqué, expliquant que «cette dimension est l'un des principes fondateurs de l'Etat-citoyen». Fafa Si Lakhdar Benzerrouki a considéré que «toutes les conventions internationales et régionales se réfèrent à la dimension humaine telle que perçue par l'Islam et constitue l'essence de ces documents». Sur sa lancée, elle a précisé que «les principes de la déclaration universelle des droits de l'homme, contenus dans la première constitution en 1963, représentent les valeurs prônées par la religion musulmane». «La proclamation par l'ONU, le 16 mai dernier, de la journée mondiale du vivre ensemble en paix est une reconnaissance de la communauté internationale des valeurs prônées par l'Islam», a-t-elle rappelé. Ce colloque international est co-organisé par le Haut Conseil Islamique, l'université d'Oran et l'association religieuse de la zaouïa Taybia d'Oran. Des chercheurs nationaux et étrangers se sont relayés pour réitérer la dimension humaine dans les discours islamique et occidental contemporains, la notion de l'homme dans le discours soufi, le discours religieux et la problématique du changement culturel et la morale dans l'islam et la coexistence avec l'autre.