Le Haut conseil islamique soutient que la sanction est un des fondements de la religion islamique. Le président du Haut conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, maintient sa position contre l'abolition de la peine de mort en Algérie. S'exprimant en marge d'une conférence de presse tenue hier en son siège à Alger, Cheikh Bouamrane a réaffirmé que «la peine de mort ne peut être abolie en toutes circonstances», précisant que «c'est aux tribunaux de décider de l'application ou non de cette peine». Tout en soulignant les divergences d'opinions à ce sujet, le président du HCI a déclaré que «la tendance veut que la peine de mort ne peut être abolie en toutes circonstances partant du fait, a-t-il dit, que la sanction est un des fondements de la religion islamique» et que son application ou non est du «ressort des tribunaux qui jugent les circonstances et les tenants et aboutissants du crime». Dans cette optique, il convient de rappeler que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a apporté sa voix au débat. «Je m'inscris contre l'abolition de la peine de mort», a-t-il déclaré le 1er mars dernier à Alger lors de la Semaine nationale du Saint Coran. Cheikh Bouamrane a évoqué le colloque international que le Haut conseil islamique (HCI) organisera les 29, 30 et 31 mars à l'hôtel El Aurassi à Alger. Cette manifestation aura pour thème «L'Islam et sciences rationnelles, entre le passé et le présent». Cette grande rencontre se déroulera, a-t-il dit, sous forme de conférences et d'ateliers scientifiques qui traiteront de la relation entre la religion musulmane et les sciences sociales et humaines, les sciences médicales, les mathématiques, la physique et la chimie.