Plus spécifiquement chargé des attaquants belges, Henry a pu montrer à ses protégés, à l'entraînement, qu'il conservait encore de beaux restes balle aux pieds. C'est une accolade que les photographes vont prendre un malin plaisir à immortaliser. Les curieuses retrouvailles entre Didier Deschamps et Thierry Henry, tous deux sacrés champions du monde en 1998 avec les Bleus, seront particulièrement scrutées au coup d'envoi du prometteur France-Belgique ce soir. Derrière ce choc européen se cache donc une étonnante confrontation entre le patron des Tricolores et son ancien partenaire, devenu en août 2016 le deuxième adjoint de l'Espagnol Roberto Martinez, le sélectionneur des Diables rouges. Meilleur buteur de l'histoire des Bleus (51 réalisations en 123 matchs, de 1997 à 2010), «Titi» Henry, 40 ans, se trouve paradoxalement dans le camp d'en face, déterminé à empêcher Deschamps d'accrocher une deuxième étoile mondiale à son veston. Connu comme le «T3» (troisième dans la hiérarchie) au sein du staff des Diables rouges, Henry a traversé ce Mondial russe comme un fantôme, tenu à un strict devoir de réserve. «Il ne donnera aucune interview», nous avait précisé, avant le tournoi, l'attaché de presse de la star. Même les suiveurs de la Belgique n'ont pu avoir accès à l'icône durant la compétition. Il faut dire que chaque geste de l'ex-buteur est épié au complexe de Guchkovo à Dedovsk, le camp de base des Diables rouges, situé à une vingtaine de kilomètres du quartier général des Bleus, à Istra. Plus spécifiquement chargé des attaquants belges, Henry a pu montrer à ses protégés, à l'entraînement, qu'il conservait encore de beaux restes balle aux pieds. En août 2016, les journalistes belges avaient accueilli avec surprise et enthousiasme l'arrivée de Thierry Henry dans le staff de Roberto Martinez, ancien coach de l'équipe anglaise d'Everton, nommé après l'élimination des Diables en quarts de finale de l'Euro 2016.