«Hier, 14 Juillet 2018, sur ordre du wali de Béjaïa, la Gendarmerie nationale a procédé à la fermeture et à la mise sous scellés d'un lieu de culte (église) affiliée à l'EPA, «Eglise protestante d'Algérie; association nationale agréée» au village colonel Amirouche ex-Riquet, dans la commune d'Akbou», c'est ce qu'a indiqué hier la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme dans un communiqué rendu public sur sa page facebook. La Laddh précise qu'«un rassemblement d'une centaine de fidèles a eu lieu le jour-même pour protester contre la décision». Saisie par les responsables de l'église, la Laddh dit «suivre de près ce dossier» et se déclare «mobilisée pour accompagner l'église en question dans toutes les procédures» qu'elle compte lancer «pour sa réouverture, conformément à la loi et à la réglementation en vigueur». Encore un dossier chaud comme l'est la saison estivale cette année. Cette fermeture intervient après celle de la ville d'Oran à Aïn Turck, qui a défrayé la chronique. Ces deux lieux de culte ont été ensuite rouverts après près de trois mois de fermeture qui a soulevé une levée de boucliers en Algérie, considérée par des associations et des défenseurs des droits de l'homme comme une interdiction du droit de culte. De leur côté, les autorités ont évoqué «la non-conformité avec la réglementation pour justifier cette mesure». Il est à noter que l'église d'Akbou et d'autres, situées sur le territoire de Béjaïa, ont eu déjà par le passé, à subir ces fermetures et toujours pour les mêmes raisons. Cette fois-ci en on ne sait pas grand-chose sur les motivations réelles de la mesure prise par les autorités de la wilaya de Béjaïa. Nous y reviendrons.