La nouvelle de la réouverture provisoire de leurs locaux a été annoncée lundi aux deux associations féminines Fard (Femmes algériennes revendiquant leurs droits) et l'AFEPEC (Association féministe pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté), fermés et mis sous scellés le 27 février dernier sur décision de la wilaya. Les deux associations ont été contactées, par téléphone, par le délégué de sûreté de wilaya les informant qu'un arrêté de « suspension provisoire des procédures de fermeture » et de mise sous scellés a été signé par le wali pour son exécution, hier mardi. Effectivement, les locaux ont été rouverts en ce jour du 6 mars. Les deux associations devaient ensuite faire un recours administratif pour l'annulation de l'arrêté de mise sous scellés datant du 19 février et tenir également une réunion avec le directeur de la règlementation et des affaires générales (DRAG) pour le règlement de la situation des locaux. Rappelons que la décision de fermeture des locaux des deux associations, survenue à quelques jours de la fête internationale de la femme, a suscité une grande mobilisation de la part des associations et fortement condamnée par la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH). Cette dernière a attiré l'attention dans un communiqué rendu public que « les bureaux des deux associations ont été scellés sans décision de justice pour motif de non-conformité à la loi 12/06 des associations, considérées par conséquent non agréées et illégales alors que les deux associations ont bel et bien déposé leurs dossiers et se sont conformées à la loi ». La wilaya avait également pris une autre décision de fermeture à deux églises, l'une à Oran et l'autre à Arzew, affiliées à l'Eglise protestante d'Algérie, une association agréée, pour le motif, selon la direction de la règlementation et des affaires générales (DRAG), que les dits lieux de culte illégal sont non autorisés.