Deux monuments du cinéma La 11ème édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa), prévue du 25 au 31 juillet sera marquée par une rude restriction, budgétaire... A «J» moins 10 jours de la 11e édition du festival d'Oran du film arabe, quelques indiscrétions et d'autres infos plus sûres circulent sur le contenu de l'événement ciné-phare d'El Bahia. Le budget cette année a été encore réduit, nous apprend-on de source sûre. D'ailleurs, pour preuve cette année, pas question de restauration; les journalistes ne seraient pris en charge qu'à moitié, nous a-t-on informés. En effet, nous sommes loin, très loin des années où les journalistes partageaient leur nuit avec les invités à l'hôtel Sheraton. Mais ceci n'est pas le plus important à savoir. La plus grosse appréhension reste et restera l'organisation qui est devenue le point faible depuis ces quelques années dudit festival. Au fur et à mesure que les années passent, même si l'on veut miser avant tout sur la qualité des films plutôt que sur le nombre de «têtes d'affiche «ou de starlettes. Autre point qui est rapporté est celui relatif au faible budget alloué au financement du festival, le nombre d'invités lui, sera encore revu à la baisse. Ne seront ainsi présents, fait-on savoir, que les artistes qui sont liés d'une façon étroite avec les films en compétition ou dans une autre catégorie. L'on sait d'ores et déjà que pas moins de 30 productions sont en lice pour le Wihr d'or (10 longs métrages, 10 courts métrages et 10 documentaires). Ces oeuvres ont été sélectionnées sur une réception de 360 films visionnés par une commission ad-hoc. L'on sait aussi que deux hommages seront rendus à deux grandes pointures du cinéma. L'un au père de Nahla, Farouk Beloufa, décédé d'une longue maladie en France, le 9 avril dernier et l'autre à la comédienne égyptienne Chadia alias de son vrai nom Fatima Kamel Chaker (1931-2017). Distribuée dans plus de 110 longs métrages et feuilletons télévisés, comme elle a enregistré de nombreuses chansons, Chadia était considérée comme une icône du 7ème art arabe. Elle aura marqué les cinéphiles avec son rôle dans le film «Maâboudatou el djamahir» dans lequel elle a donné la réplique au grand chanteur Abdelhalim Hafedh. Par ailleurs, pour cette 11e édition, 30 oeuvres seront en compétition pour décrocher les différentes distinctions, dont le Grand Prix le «Wihr d'Oran» (lion d'Oran). Notons que parmi les pays participant cette année sont d'ores et déjà cités la Palestine, l'Egypte, la Syrie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie. Cette dernière sera représentée en compétition avec deux longs métrages «Jusqu'à la fin des temps» de Yasmine Chouikh et «Nous n'étions pas des héros» de Nasredine Guenifi, adapté du livre «Le Camp» de Abdelhamid Benzine. Parallèlement à ce volet, les organisateurs ont prévu trois ateliers de formation dédiés à «la production du court métrage», au «scénario du film de fiction» et à «la conception des effets visuels». Pour l'instant rien n'a encore filtré sur les noms des jury. Tout sera dévoilé le jour de la conférence de presse qui se tiendra à Oran dans les jours qui suivent. Pour rappel, la 10e édition du Festival international d'Oran du film arabe a eu lieu du 25 au 31 juillet 2017 (Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran, salle Maghreb, salle Essaâda, Cinémathèque). Le Wihr d'or du long-métrage (le jury était présidé par Férid Boughedir), Grand Prix du festival, a été attribué à Karim Moussaoui (qui a également remporté le prix du meilleur réalisateur) pour son premier long-métrage «En attendant les hirondelles». Dans la section court-métrage, dont le jury était présidé par Karim Traïdia, le Grand Prix est revenu ex-æquo à Mohamed Yargui pour «Je te promets» (Algérie) et Saïd Zagha pour «Cinq enfants et une roue» (Palestine). Quant à la section documentaire, dont le jury était présidé par Michel Khleïfi, le Grand Prix est revenu à Ra'id Andoni pour «Istiyad al achbah» (Palestine).