Les deux parties s'engagent sur l'échange d'informations, le démantèlement des réseaux de passeurs et la sensibilisation sur ses dangers. Les travaux de la 6ème session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF) se sont clôturés, hier, sur une série de recommandations. Selon le document final, ces recommandations adoptées lors des travaux menés par les deux groupes d'experts des deux pays, ont notamment porté sur la situation sécuritaire au niveau des frontières entre l'Algérie et le Niger. Ainsi, l'Algérie et le Niger ont convenu au «renforcement de la coopération dans le domaine de la formation et le renforcement des capacités institutionnelles». Cela en plus de la sécurisation des frontières et du partage du renseignement toujours dans les domaine de la lutte contre le terrorisme, les recommandations ont abordé le volet de la migration clandestine qui fait la une de plusieurs titres de journaux et surtout réseaux sociaux qui n'ont de cesse de s'attaquer à l'Algérie sur ce dossier. Ainsi, concernant la lutte contre la migration illégale, les recommandation qui ont sanctionné ces travaux stipulent que les deux parties «s'engagent à la mise en oeuvre dans un cadre concerté, des recommandations issues de la précédente session, en vue de juguler le phénomène de l'immigration illégale, à travers notamment l'échange d'informations, le démantèlement des réseaux de passeurs et la sensibilisation sur ses dangers». Il s'agit de mesures opérationnelles pour stopper ce phénomène et pour la sécurisation de leurs frontières communes. Tout en saluant les efforts menés par les autorités nigériennes pour endiguer ce phénomène, la partie algérienne a marqué sa «disponibilité» à accompagner le Niger dans ses efforts de lutte contre l'immigration illégale. S'agissant de l'aménagement du territoire, il a été adopté le développement d'une coopération «féconde, diversifiée et mutuellement avantageuse» dans le domaine de l'aménagement du territoire qui s'articulera essentiellement autour de deux axes, à savoir les études et échanges d'expériences ainsi que le renforcement des capacités et formations. Les deux pays se sont par ailleurs «félicités de la qualité de leur coopération dans le domaine de la formation entre les institutions de la police, de la gendarmerie et de la Protection civile des deux pays». Les travaux ont aussi porté sur la mise en place de mécanismes opérationnels permettant l'élargissement et l'intensification de la coopération bilatérale dans les 17 domaines relevant des secteurs représentés dans les travaux du comité. Le Comité bilatéral frontalier a été créé conformément au protocole d'accord du 30 octobre 1997 à Alger, en vue de renforcer la coopération au niveau des villes frontalières et ce, à travers la promotion des échanges, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire au niveau des frontières, la mobilité des personnes et l'immigration clandestine, la coopération économique dans toutes ses dimensions, particulièrement en matière de développement durable et la coopération socioculturelle.