Pour lui, l'Algérie a été en partie édifiée, reste aux générations futures à parachever l'oeuvre. «Ce scrutin est une grande fête algérienne. Une occasion pour effacer les malheurs de toute une décennie», a estimé, jeudi, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M.Boudjerra Soltani, qui a accompli à l'école Aroua de Bouchaoui (Alger) son devoir électoral sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. S'exprimant devant la presse nationale et étrangère, il a déclaré qu'il a été touché par la présence des enfants au bureau de vote. Une preuve, pour lui, que cette nouvelle génération aspire à hériter d'une Algérie stable, fraternelle et solidaire. Il a souligné, à ce propos, que l'Algérie tant rêvée par les martyrs a été en partie édifiée, reste aux générations futures à parachever l'oeuvre . «Le peuple algérien s'est montré enthousiaste ce matin à se déplacer aux urnes», a-t-il notamment relevé. M.Soltani a exprimé le voeu de voir l'aboutissement du scrutin «marquer une nouvelle ère dans la vie du peuple, empreinte de paix et de réconciliation». Il était, par ailleurs, très optimiste quant aux résultats du scrutin qui permettront, selon lui, de tourner définitivement la page de la tragédie nationale qui sera désormais classée dans les archives. M.Soltani n'hésitera pas de rappeler, à l'occasion l'action de sensibilisation qu'a menée son parti sur le projet de charte. Le MSP a animé, en fait, 43 meetings populaires dans différentes wilayas du pays. Outre l'explication de la charte pour la paix, le leader du MSP a appelé, dans tous les regroupements populaires à un vote massif. «Le pardon est une vertu de notre religion, l'islam. Il faut savoir pardonner pour retrouver la paix». C'est la phrase qui revenait à chaque meeting. Pour M.Soltani, il est temps de recourir au pardon, à l'ihsan et à la réconciliation entre les Algériens pour éviter encore des larmes et du sang. Le peuple algérien, a-t-il estimé, a acquis beaucoup de maturité et préservé ses fondements nationaux et il est d'autant plus conscient de l'intérêt national que certaines voix sont hostiles au projet. Il a souligné, par ailleurs, mardi à Alger, que tourner la page du passé «ne suppose nullement la déchirer, mais il convient de la conserver pour servir d'enseignement aux générations futures qui gagneraient à éviter les mêmes erreurs et à bannir la violence et le terrorisme». Le président du MSP a révélé, qu'après le 29 septembre, une vingtaine de lois et une batterie de décrets exécutifs, de dispositions et de mesures seront promulgués pour concrétiser la teneur de la charte pour la paix et la réconciliation. Concernant les garanties que pourrait fournir son mouvement pour la mise en oeuvre du contenu du projet de charte, M.Boudjerra a tenu à préciser que «le président de la République est le garant de son application», étant «l'initiateur de la démarche, et ses engagements tenus concernant la loi sur la concorde civile en font foi». Enfin, le président du MSP a fait remarquer que «le référendum a renforcé les rangs des partis de l'alliance qui ont gagné en coordination et tenu le même discours au double plan national et international.