Un soldat israélien a, pour la première fois depuis la dernière guerre à Ghaza en 2014, été tué par des tirs de Palestiniens. Le ministre israélien de la Défense a annoncé hier la réouverture à partir de demain du seul point de passage de marchandises entre Israël et la bande de Ghaza sous blocus, à condition qu'un calme total règne d'ici là après une nouvelle escalade de violences cette semaine. Avigdor Lieberman a souligné qu'«hier (samedi), avait été sans doute la journée la plus calme depuis le 30 mars», date du début dans la bande de Ghaza d'un mouvement de protestation palestinien, le long de la barrière de séparation, contre le strict blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël. Au moins 149 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne dans l'enclave depuis cette date. Israël avait annoncé le 9 juillet la fermeture du terminal de Kerem Shalom, le seul point de passage de marchandises entre Israël et l'enclave palestinienne, et a aussi réduit la zone maritime ouverte aux pêcheurs de la bande de Ghaza, renforçant le blocus dans l'enclave palestinienne où selon la Banque mondiale quelque 80% des deux millions d'habitants sont tributaires d'une aide. Cette semaine a connu une nouvelle escalade de violences qui se sont traduites par la mort de quatre Palestiniens, dont trois membres de la branche militaire du Hamas à la suite de bombardements massifs de l'aviation israélienne. Un soldat israélien a pour la première fois depuis la dernière guerre à Gaza en 2014 été tué par des tirs de Palestiniens. A la suite d'un cessez-feu annoncé dans la nuit de vendredi à samedi par les islamistes du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, aucune roquette palestinienne n'a été tirée samedi vers le territoire israélien et seul un cerf-volant incendiaire a été lancé ce jour là vers le sud d'Israël. «Si aujourd'hui et demain la situation qui prévalait hier (samedi) reste inchangée, nous autoriserons mardi que le terminal de Kerem Shalom reprenne son activité normale» (...), a indiqué le ministre sioniste Lieberman dans un communiqué. «Mais la clé de tout cela c'est le calme: zéro ballon incendiaire, zéro affrontement près la clôture (marquant la frontière) zéro roquette et zéro tir», a prévenu le ministre. Il a également annoncé que les zones de pêche autorisées au large de Ghaza qui avaient été réduites «reviendraient à ce qu'elles étaient auparavant», sans donner d'autre précision. «Les habitants de Ghaza doivent comprendre que tant qu'il y aura des ballons enflammés qui provoquent des incendies, la vie chez eux ne redeviendra pas normale.» Ces dernières semaines, les autorités d'occupation israéliennes parlent d'une «vingtaine d'incendies par jour» et de près «3 000 hectares brûlés, depuis le 30 mars par des engins incendiaires».