Abdelkader Benmessaoud Tour à tour, Sofiane Zoubir, directeur général du tourisme, Rachid Cheloufi, directeur général de l'ONT, Lazhar Bounafaâ, président du Groupe HTT, Nadjah Boudjaloua, SG de la Fnat, se relaieront pour exposer les actions engagées ou envisagées pour valoriser le tourisme saharien. «Arrêtons de nous extasier sur le potentiel touristique de notre pays et allons droit au but: quelles actions mener pour porter loin le tourisme algérien et en particulier le tourisme saharien?». C'est cette problématique qu'a abordé le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, avant-hier, en s'adressant à son auditoire dans la magnifique salle de conférences de l'hôtel El Djazaïr. Un auditoire tout aussi magnifique. Il est composé de cadres du ministère du Tourisme, des opérateurs du tourisme des 14 wilayas du Sud ainsi que des représentants de la Fédération nationale des associations du tourisme (Fnat), et appelé à faire des propositions concrètes pour aller de l'avant. La presse, présente, était là, comme pour être témoin des engagements des uns et des autres devant le premier responsable du secteur qui n'avait pas l'air de vouloir s'en laisser conter. Lors de cette rencontre préparatoire de la saison saharienne 2018-2019, unique en son genre en pleine saison estivale, plusieurs interventions étaient au programme. Tour à tour, Sofiane Zoubir, directeur général du tourisme, Rachid Cheloufi, directeur général de l'ONT, Lazhar Bounafaâ, président du Groupe HTT, Nadjah Boudjaloua, secrétaire général de la Fnat, se relaieront pour exposer l'essentiel des actions engagées ou envisagées pour valoriser le tourisme saharien et proposer les actions idoines pour susciter un flux de touristes nationaux vers le Sud. Dans son intervention, Sofiane Zoubir fait une brève évaluation de la saison saharienne précédente et on apprendra que plus de 326.000 touristes ont visité les régions du Sud dont 250.000 étrangers. «Une substantielle augmentation par rapport à la saison 2016-2017» constatera Sofiane Zoubir qui ne manquera pas de rappeler quelques chiffres liés à l'activité touristique saharienne dans le Sud. Ainsi, on apprendra que le parc hôtelier saharien est constitué de 203 établissements et 79 stations thermales et 17% du total des agences de voyages, au nombre de 370, sont situés dans le Sud. Rachid Cheloufi, pour sa part, fera état du bilan des actions promotionnelles de l'Office national du tourisme. Un bilan qui mettra en exergue les efforts de cette institution, de promotion par excellence. Quoique riche, il reste de toute évidence à multiplier le nombre des actions et les étendre à toutes les wilayas du pays pour sensibiliser la population et contribuer à inculquer une certaine culture touristique. L'idée d'associer les enfants dans cette éducation touristique a été largement appréciée. Une action qui devrait s'inscrire dans la durée. Lazhar Bounafaâ, quant à lui, rappellera la densité du parc hôtelier saharien constitué de 19 hôtels pour 3 690 lits. Un potentiel dont une partie a été rénovée et en exploitation et une partie en cours de réhabilitation. Ce parc, remis aux normes, permettra de répondre à la demande nationale et internationale. Les actions de formation n'ont pas manqué d'être ciée et permettront d'agir sur la qualité de service, longtemps citée comme le maillon faible de l'activité touristique. Par ailleurs, il révélera que les différentes conventions conclues par le Groupe HTT avec les compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines et la Fnat ont permis de réduire de 40% les tarifs de séjours dans le Sud. Ainsi, le prix d'un séjour de 5 nuits/ 6 jours reviendrait à 56 013,00 DA au lieu de 106 025,00 DA. Enfin, Nadjah Boudjeloua, secrétaire général de la Fnat rappellera à l'assistance que le produit saharien ne peut en aucun cas être inscrit dans le cadre d'un tourisme de masse. C'est un produit d'appel qui doit préserver son cachet d'authenticité et d'excellence d'une part et d'autre part, il doit être préservé des risques de dégradation écologique de sites et de dénaturation culturelle qui pourraient se produire s'il n'est pas prémuni contre toutes «massification» de sa fréquentation. Il appellera aussi à une intervention des pouvoirs publics pour la défiscalisation de toutes les activités qui iraient dans le sens de l'encouragement et du développement du tourisme au profit des nationaux. La réduction de la durée d'étude des demandes de visa d'entrée en Algérie et la sécurisation des circuits touristiques sahariens ont été également au centre des préoccupations des participants à cette rencontre préparatoire. Dans une déclaration faite au terme de cette rencontre, Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, réaffirmera la volonté des pouvoirs publics de développer le tourisme comme secteur d'importance et de mobiliser tous les moyens pour y parvenir. En termes de communication, une convention sera conclue à la prochaine rentrée, avec le ministère de la Communication afin d'associer les médias publics dans l'accompagnement du secteur touristique