«Gaïd Salah a raison dans ce qu'il vient de déclarer, nous partageons entièrement sa position.» Dixit: Abderezzak Makri. Les déboires du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Makri prennent une allure des plus abracadabrantes avec la dernière réponse on ne peut plus claire du chef de l'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah. La messe a été dite, point de spéculations émanant des «politicards» qui veulent faire de l'institution militaire leur voie «salvatrice» pour escamoter leur cuisant échec en tant qu'instrument politique frappé d'anachronisme et de paradoxe quant à la mission élémentaire qui leur sied en leur qualité de partis politiques censés apporter des solutions et faire des réflexions concrètes dans la perspective d'accompagner les larges pans de la société vers d'autres horizons sur le plan politique, économique, social et culturel au lieu de s'agripper sur un support où le fondement consiste à être le maillon fort de toutes les institutions de l'Etat pour ne pas dire la colonne vertébrale même. Makri vient de subir les «supplices de Tantale» par rapport à sa formule qui ressemble à «la pierre philosophale» entourée de «divagations» en perdant ainsi la moindre crédibilité par rapport au réel. Le président du MSP s'est fait le «messie» de l'initiative de la transition politique et économique où l'institution militaire devrait jouer un rôle déterminant dans ce processus. Le MSP n'a pas tardé à esquisser et peaufiner une réponse somme toute sibylline, en imputant tout le tohu-bohu qui a été provoqué par le président de son mouvement à la classe politique en général, alors que Makri au lieu de répondre de la manière qui soit fidèle au contexte politique qui a enclenché les réactions multiples à sa «litote» qui a trait à la transition et le rôle de l'institution militaire dans ce processus, il s'est donné à un jeu le moins que l'on puisse dire, de victimisation. Dans un communiqué officiel signé par Makri en sa qualité de président du MSP, il a déclaré que «le mouvement n'est pas concerné par la dernière réponse de Gaïd Salah, nous soutenons cette déclaration qui s'adresse à d'autres partis, surtout que nous en tant que mouvement nous étions les victimes de l'intervention de l'institution militaire dans la sphère politique», a réagi Abderezzak Makri par rapport à la déclaration de Gaïd Salah. Makri qui est pris au dépourvu s'attache à développer l'attitude de celui qui assure la posture d'un chantre du pouvoir «civil» loin des «bruits de bottes», oubliant que son mouvement au plus fort de la crise politique qu'avait traversée le pays durant les années 90 avait soutenu mordicus, l'institution militaire en participant y compris dans le processus du parachèvement de l'édifice institutionnel de l'Etat. C'était la période où le fondateur du MSP, Mahfoud Nahnah était à la tête du mouvement. Makri est loin de se positionner dans la posture de celui qui prêche le caractère «civil» de l'Etat et du pouvoir à travers ses institutions. La versatilité et la duplicité dans les positions du MSP en général et de son président Makri en particulier, sont telles que la succession de démarches et d'initiatives font plonger le mouvement dans une spirale d'amnésie chronique. Makri a étayé sa réponse en recourant à un jeu de mots qui montre, on ne peut mieux, la volte-face à laquelle les responsables de ce mouvement s'adonnent vertement. Dans ce sens, Makri a indiqué que «Gaïd Salah a raison dans ce qu'il vient de déclarer, nous partageons entièrement sa position. La déclaration concerne certains partis qui ont focalisé leur intervention par rapport à la dernière déclaration du mouvement à propos de l'initiative d'une transition sur fond d'un consensus national qui touchera l'ensemble de la classe politique», a rétorqué Makri dans sa déclaration par rapport à la réponse du chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, Gaïd Salah.