Plus de 56 projets touristiques sont en situation de blocage à Béjaïa. Des instructions ont été données, hier, pour la levée de toutes les entraves, par le ministre du secteur. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, a donné instruction hier aux différents responsables pour lever toute les entraves qui se dressent contre les investissements dans son secteur touristique de la wilaya de Béjaïa. Plus de 56 projets touristiques souffrent des lenteurs bureaucratiques. Une instruction pour faciliter la procédure administrative aux investisseurs privés a donc été donnée par Abdelkader Benmessaoud lors de sa première halte au niveau du projet de réalisation d'un hôtel d'une capacité d'accueil estimée à 578 lits au niveau de la commune d'Amizour, dont le taux d'avancement des travaux est de 55%. Le retard a été induit par le financement bancaire qui n'a pas été accordé dans les délais requis. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat a visité également le projet de réalisation de l'hôtel la Remora à Melbou. Sur place, le wali l'a informé que plus de 35 dossiers d'investissements touristiques ont été débloqués récemment, soit un peu plus de la moitié des projets en situation de blocage à Béjaïa. une vingtaine d'autres attendront encore si toutefois l'instruction du ministre sera respectée. Au cours de son périple qui l'a amené à visiter plusieurs localités de la côte est, le ministre a insisté sur la formation du personnel hôtelier pour accompagner le bon fonctionnement de ses structures. La visite du ministre du Tourisme intervient dans une conjoncture particulière marquée notamment par une situation d'hygiène. C'est comme si les responsables locaux ne veulent pas lui montrer tout. L'occultation de la région ouest de la wilaya, Boulimat Saket, Tighremt, Oued Dass est une raison qui, de l'avis de nombreux observateurs, laisse perplexe par le tracé de la visite du commis de l'Etat et la volonté de ne pas montrer les régions où le problème se situe réellement. Une situation jugée grave par les observateurs dans une wilaya, partie pour rater sa saison estivale. L'anarchie et l'insalubrité régnant en maîtres, l'état de l'axe routier RN24, les décharges sauvages qui pullulent le long de cet axe routier de Boulimat jusqu'à Aït Mendil, en passant par Saket, Tighremt, oued dass ne seront pas visibles pour l'hôte de Béjaïa. Les plages, objets de squats des loueurs de parasols et de tentes, qui outrepassent les déclarations des autorités leur interdisant d'installer leurs matériels. Bref, le non-respect total des promesses des autorités faites aux estivants. Même cas de figure dans la région est de la wilaya, Abdelkader Benmessaoud découvre une wilaya sens dessus dessous où l'anarchie a pris place au grand dam des estivants, qui faut-il le signaler, sont loin de faire preuve d'un quelconque civisme, c'est là, toute une culture qui échappe de plus en plus aux vacanciers, souvent qualifiés de «tourisques».