Washington a annoncé le 10 juillet une nouvelle liste de produits visés, portant sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises. Il avait alors menacé de taxes de 10% mais envisage désormais de porter ce chiffre à 25%, écrit le Washington Post, citant une source anonyme. Le président américain Donald Trump envisage désormais une taxe de 25% sur 200 milliards de biens chinois importés, contre 10% évoqués jusque-là, en plein bras de fer commercial avec Pékin qu'il accuse depuis des mois de pratiques «déloyales», rapporte mardi le Washington Post. Après avoir imposé des taxes à l'importation sur les machines à laver, les panneaux solaires, l'acier et l'aluminium et déjà 34 milliards de dollars de produits chinois, Washington a annoncé le 10 juillet une nouvelle liste de produits visés, portant sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises. Il avait alors menacé de taxes de 10% mais envisage désormais de porter ce chiffre à 25%, écrit le Washington Post, citant une source anonyme. Les marchés s'étaient pourtant montrés rassurés mardi, soutenus par l'espoir d'une reprise des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Ils avait positivement réagi à une information de Bloomberg selon laquelle des représentants du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et du vice-Premier ministre chinois Liu He étaient en discussions afin de chercher des manières de reprendre les négociations. «La pression et le chantage des Etats-Unis à l'encontre de le Chine ne marcheront jamais», a réagi mercredi à Pékin Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «Si les Etats-Unis prennent des mesures pour continuer à aggraver la situation, nous prendrons assurément des contre-mesures pour défendre fermement nos droits et intérêts légitimes», a-t-il précisé lors d'un point de presse. En 2017, les Etats-Unis ont accusé un déficit commercial de 376 milliards de dollars avec la Chine, qu'ils sont bien décidés à réduire. Outre ce déficit commercial, Washington reproche à Pékin le transfert de technologies américaines imposé lorsque les entreprises américaines constituent des coentreprises avec les Chinois pour faire affaire sur le marché chinois. Le président républicain a menacé récemment d'imposer des taxes punitives sur la totalité des importations chinoises, qui représentaient plus de 500 milliards de dollars en 2017, nullement impressionné, semble-t-il, par les avertissements répétés de Pékin et même de l'Union européenne qui estiment qu'in ne saurait y avoir un vainqueur et un perdant dans ce bras de fer mais qu'au contraire tout le monde va connaître une grave récession.