Le groupe Sonelgaz a un avenir prometteur «Sonelgaz, qui effectue actuellement, à travers ses deux filiales, la réalisation d'une station de transformation électrique basée sur l'énergie solaire au Soudan et, bientôt, au Mali et autres pays africains, est en négociations avancées pour l'exportation de l'énergie électrique en Tunisie et en Libye», a fait savoir le ministre de l'Energie. Sonelgaz aspire à devenir un leader africain! C'est en tout cas ce qu'annonce le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. Un voeu pieux? Lui est confiant. «Le groupe Sonelgaz a un avenir prometteur dans les marchés maghrébins et africains dans les domaines de l'exportation de l'électricité et l'investissement en énergies renouvelables», a affirmé jeudi le ministre à Relizane. «Sonelgaz qui effectue actuellement, à travers ses deux filiales, la réalisation d'une station de transformation électrique basée sur l'énergie solaire au Soudan et, bientôt, au Mali et autres pays africains, est en négociations avancées pour l'exportation de l'énergie électrique en Tunisie et en Libye», a-t-il souligné pour argumenter ses dires. Cette exportation d'une partie de la production électrique nationale fait partie de la stratégie énergétique du pays qui inclut un passage vers le statut d'exportateur, une fois que le pays sera autosuffisant en électricité, ce qui sera le cas dès la fin de cette année. «Les négociations sont en cours avec la Tunisie, à propos de la cession d'environ 400 MW d'énergie ainsi qu'avec la Libye», avait annoncé, il y a quelques semaines le ministre. L'électricité sera convoyée vers ces deux pays depuis les villes algériennes de Batna et de Khenchela. L'Algérie exportait déjà, il y a de cela quelques années, son électricité vers la Tunisie. Mais la croissance inattendue de la demande qui n'a pas été suivie par les investissements adéquats a fait que le pays arrive à peine à assurer son autosuffisance. Un plan d'urgence a été mis en place afin de renverser la tendance. Cette autosuffisance devra être atteinte d'ici la fin de l'année avec, comme cerise sur le gâteau, presque du 100% «made in bladi». Car, comme l'a rappelé le ministre, ce groupe public gère les stations électriques dans différentes régions du pays en se basant sur des compétences algériennes (ingénieurs et techniciens), sans assistance étrangère, ce qui lui permet d'aspirer à exporter cette expérience dans plusieurs pays. Le taux d'intégration des techniques et équipements de ces stations a atteint, selon Guitouni, 75% pour ce qui est de la maîtrise de transformation électrique basée sur les énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, pour la production de 400 mégawatts, ce qui augmente les opportunités du groupe dans les marchés extérieurs. Pour ce qui est de la satisfaction des besoins nationaux en énergie électrique, le ministre a affirmé que Sonelgaz est en mesure de faire face à la demande accrue et de maîtriser les coupures de courant causées par la hausse record de la température surtout dans le sud du pays. Mustapha Guitouni a révélé, au passage, que la consommation nationale d'électricité a atteint mercredi plus de 13.900 mégawatts sur un total de 16.000 mégawatts produits par Sonelgaz, «ce qui confirme que le réseau est stable, hormis certains délestages qui n'ont pas duré longtemps et qui ont été vite résolus».